Texto du vendredi 3 avril 2015
La demande des résultats et des bilans aux pouvoirs publics
gabonais revient de façon récurrente dans la bouche des citoyens gabonais. Or
ce qui n’est aujourd’hui qu’une simple demande, va devenir bientôt une
exigence, d’autant plus que c’est cette année 2015 que le Gabon est entré dans
la budgétisation par objectifs de programme (BOP) en application de la loi
organique relative aux lois de finance et du budget (LOLFEB). C’est aussi cette
année, notamment en septembre 2015, que le Gabon est supposé avoir atteint les
huit (8) objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Réforme budgétaire par excellence recommandée par la
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la BOP est
axée non plus sur le montant des crédits accordés aux différentes
administrations et institutions, mais sur les objectifs à atteindre. Elle conditionne
les gestionnaires et autres administrateurs de crédits et des fonds publics à
rendre compte de leur travail et des investissements réalisés, aussi, il y a
lieu de s’interroger sur ce qu’est un objectif.
La réponse à cette question ne concerne pas les seuls
gabonais, mais tous les responsables de projets et tous ceux qui s’intéressent
de près ou de loin à l’évaluation.
Un objectif s’exprime par rapport au public cible, à la
différence d’une stratégie qui s’exprime à partir de la structure responsable
du projet ou de l’activité. A tire d’exemple : limiter le nombre de jeunes en
rupture scolaire est un objectif.
Pour formuler un objectif, il y a une règle à retenir ;
certains utilisent le terme
mnémotechnique SMART pour se souvenir de cette règle. Ainsi, un objectif doit
être spécifique, mesurable, accessible, rattaché au projet c'est-à-dire contribuer
à la mission, à la stratégie, au projet, temporellement précise c'est-à-dire
l’échéance doit être précise.
Mais un objectif a aussi des caractéristiques. La méthode
dite « le cadre logique » qui est une méthode de planification des
projets ciblés sur les objectifs (gestion axée sur les résultats) et qui aide à
définir les objectifs, facilite la conception, améliore l’exécution, et permet
de répondre entre autres aux questions quels est le but du projet et quelles activités vont être menées pour
atteindre le but, permet de mieux distinguer les objectifs par rapport à
d’autres concepts tel que la stratégie ou l’indicateur
On distingue plusieurs types d’objectifs à savoir les
objectifs politiques, les objectifs stratégiques et les objectifs
opérationnels. Cette distinction étant mieux apprécier lors de la détermination
des indicateurs par niveau d’intervention.
Pour une meilleure compréhension, il faut retenir que les
projets visent à délivrer les produits ou des prestations et produisent des
réalisations ; les mesures visent à déclencher des actions pour atteindre
des objectifs opérationnels et produire des résultats ; les axes visent
des objectifs stratégiques et produisent des impacts spécifiques ; les
programmes visent des objectifs politiques et produit des impacts globaux.
Partant de cette
illustration, on peut relever les facteurs qui déterminent un
projet à savoir que les inputs ou intrants représentent la quantité ou la qualité
des matières premières ou des informations introduites pour le traitement d’une
activité qui consomme une certaine quantité de ressources pour produire des
réalisations ou outputs.
De même cette
illustration permet de d’identifier les facteurs déterminants une stratégie,
parmi lesquels les résultats ou outcome c'est-à-dire les effets d’un processus sur la
situation d’un public visé, puis les effets induits par le résultat aussi
appelé impact (voir texto du lundi 30 mars) ; enfin, les éléments de
l’environnement qui influencent la situation ou sont influencés par lui à
savoir le contexte.
Sujet très technique, ceux qui veulent l’approfondir peuvent
nous écrire.
LA REDACTION

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