Texto du mardi 7avril 2015
La question de l’institutionnalisation de l’évaluation dans
notre pays pose inévitablement celle de sa finalité à savoir celles des
politiques publiques plus efficaces et plus efficientes, et celle d’une gestion
publique plus performante et plus transparente. Mais en arriver là exige
de remplir un certain nombre de conditions.
La première se trouve d’avoir des structures organisationnelles de l’évaluation, autrement dits des
instances d’évaluation. Selon notre inventaire on rencontre les instances
suivantes :
-
La
cour des comptes qui est un organe de contrôle et effectue des audits de
performance du bon emploi des deniers publics
-
Un
organe parlementaire, le Sénat, dont le règlement intérieur dans son article
127 stipule clairement qu’il effectue des missions de contrôle et d’évaluation
-
A
la présidence de la République, est rattaché le Bureau de Coordination du Plan
Stratégique Gabon Emergent dont l’organigramme a prévu une cellule d’évaluation
-
Au
niveau gouvernemental, trois ministères possèdent des instances d’évaluation à
savoir le ministère de l’économie où existe un conseiller chargé de l’évaluation
et de la prospective ; le ministère des comptes publics où existe une
direction de la programmation et de l’évaluation ; et le ministère de l’éducation
nationale et de l’enseignement supérieur où existent des directions de l’évaluation.
-
De
plus, il existe auprès du premier ministre, la direction générale du contrôle d’Etat
qui devrait voir son champ de compétences
s’élargir dans un avenir très proche avec le passage sous sa tutelle des
inspections générales qui existent dans les ministères.
La deuxième condition est l’existence de communautés
épistémiques et des normes de qualité. On peut citer à ce titre :
-
La
société gabonaise de l’évaluation (SOGEVAL)
-
Le
blog et les cafés mensuels de l’évaluation de SOGEVAL
-
Un
Master 2 en évaluation est dispensé dans trois universités et institut
supérieurs de la place
-
Cependant,
le Gabon n’a pas encore mis en place une charte de l’évaluation comme en France
La troisième condition c’est l’existence de la pratique de l’évaluation.
Au Gabon, en dehors des travaux pratiques divers d’évaluation
confiés aux étudiants de Master 2, la pratique reste très faible.
Enfin, le Gabon a réussi à instituer une commission ad hoc
regroupant toutes les institutions intéressées ou regroupant les praticiens de
l’évaluation.
En résumé, on peut à juste titre affirmer que l’institutionnalisation
de l’évaluation a de beaux jours au Gabon.
Vous pouvez obtenir le rapport complet de l’état de l’institutionnalisation
de l’évaluation au Gabon sur demande.
La Rédaction


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire