lundi 20 avril 2015

TEXTO DU JOUR : L’évaluation de la CNAMGS : étude de cas.

                                                        
 

SOGEVAL a dirigé depuis le début de l’année 2015, un certain nombre d’évaluations, dont celle de la Caisse Nationale d’assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS).
L’objectif de nos publications n’est pas de diffuser la totalité de ces rapports, ceux qui veulent aller loin peuvent nous contacter et la rédaction, en fonction de son agenda, appréciera. Mais soyez assurés, vous recevez une réponse de notre société.
Pour chacune des évaluations à réaliser, SOGEVAL s’appuie sur un cycle d’évaluation qui comprend 4 étapes : La première étape est celle de la conception de l’évaluation ; elle est composée des phases suivantes : l’analyse du contexte du projet ou de la politique publique ; ici la CNAMGS, les enjeux et les potentiels de ce projet ; les différents domaines d’activité, les objectifs et les stratégies de cette évaluation. Dans ce texto, nos ne traiterons que du contexte dans lequel fonctionne ce projet CNAMGS.
Le Gabon est un pays d’Afrique Centrale avec une superficie de 267 667 km² et une population estimée à 1 520 000 habitants qui vit majoritairement en zone urbaine (73 %).
Le pays a toujours opté pour la gratuité des soins à la population. La loi n° 3/91 du 26 mars 1991 garantissait la gratuité des soins aux fonctionnaires dans les structures publiques. Les travailleurs du secteur privé bénéficiaient d’une couverture maladie financée uniquement par les cotisations patronales de 4,1 %. Les agents contractuels de l’État, les travailleurs indépendants et les indigents étaient couverts par la Caisse Nationale de Garantie Sociale (CNGS) par l’entremise d’une subvention de l’État.
L’adoption de l’ordonnance 001/95 du 14 janvier 1995 a marqué un changement de politique. Bien que cette ordonnance ait garanti la protection de la santé de la population, elle a introduit la notion de participation de chacun selon ses ressources au financement de la santé, officialisant ainsi la participation des usagers au coût des soins. Cette période coïncide avec le développement des assurances privées à visées lucratives du fait des nombreux dysfonctionnements de la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS).
La réforme de 2007 a été marquée par l’adoption de l’ordonnance n° 0022/ PR/ du 21 août 2007 qui créa la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS). Il s’agit d’une caisse unique d’assurance maladie et de garantie sociale qui est née du transfert de la branche maladie et évacuations sanitaires de la CNSS, des prestations de santé offertes aux fonctionnaires et de certaines anciennes attributions de la CNGS. Elle est composée de trois fonds distincts: Le fonds d’assurance maladie des agents publics de l’État ; celui des travailleurs salariés du secteur privé, parapublic, des travailleurs indépendants, des professions artisanales, commerciales et libérales; le fonds de garantie sociale des gabonais économiquement faibles, des étudiants, des élèves et des réfugiés.
La CNAMGS est un établissement public soumis aux règles de gestion de droit privé avec comme tutelles les ministères du Travail et celui des Finances. Ses organes de gestion comprennent un conseil d’administration, une direction générale et une agence comptable. Les assurances privées complètent ce dispositif à titre d’assurances complémentaires.
Dès lors, on comprend que c’est la réforme du système de financement au Gabon, le besoin des populations à accéder aux soins médicaux et l’idée de couvrir socialement la population qui  pousse les gouvernants à élaborer le projet de création d’une structure capable de répondre aux besoins des citoyens gabonais.
Le projet gabonais d’assurance maladie obligatoire et universelle nait ainsi du fait que le risque maladie avait été identifié, parmi les besoins des populations, comme celui qui préoccupait le plus les gabonais C’est d’ailleurs dans l’optique de réduire le payement direct des soins médicaux et hospitaliers qui pesaient lourd sur les budgets de familles, d’assurer la couverture des risques liés à la maladie et à la maternité et d’assurer les prestation familiale des gabonais économiquement faible (GEF) qu’elle voit le jour.
Quelle est la base légale du projet ?
Suite  à l’ordonnance n°0022/PR/2007 instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale en république gabonaise, ordonnance qui abroge toute dispositions antérieures contraires notamment celle de la loi n° 10/82 du 24 janvier 1983 portant code de Garantie Sociale, de l’ordonnance n° 28/71 du 19 avril 1971 portant création d’un fond spécial pour les évacuations sanitaires à l’extérieure de la République Gabonaise en faveur des travailleurs du secteur privé et de leurs familles légitimes, de l’ordonnance  n° 10/PR-MTPS du 6 janvier 1976 portant extension de la législation de la sécurité sociale en ses articles 1er et 2, de l’ordonnance n° 29/77/PR du 7 juillet 1977 instituant une couverture des d’hospitalisation est créé la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). S’appuyant également sur la Loi no 009/2014 du 28 août 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance 022/PR/2007 du 21 août 2007 instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale en république gabonaise.
Les objectifs
L’objectif global de la CNAMGS est de permettre à tous les gabonais d’avoir une couverture sociale des risques lié à la maladie et à la maternité.
Les objectifs spécifiques sont : améliorer  l’accès aux soins de santé au profit de toutes les couches sociales, en brisant l’obstacle financier ; améliorer l’offre de soins, en fournissant aux prestataires de santé des ressources additionnelles ; garantir une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis ; lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale
Pour atteindre ces objectifs la CNAMGS assure  la gestion du fonds d’assurance maladie des agents publics de l’Etat, du fonds d’assurance maladie des travailleurs salariés du secteur privé et parapublic, des travailleurs indépendants, des professions artisanales, commerciales et libérales et du fonds de Garantie Sociale des Gabonais économiquement faibles, des étudiants, des élèves et des réfugiés ; assure l’organisation et la coordination, notamment la collecte, la vérification de et la sécurité des informations relatives aux bénéficiaires et aux prestations qui leur sont servies ; organise et dirige le contrôle médical en matière de soins et d’application de la tarification des actes; met en œuvre les actions de prévention, d’éducation et d’information de nature à améliorer l’état de santé des populations ; passe, s’il y a lieu, avec tout organisme de protection sociale, sociale, des conventions aux fins de participer à des programmes d’action sanitaire et sociale ; crée, le cas échéants, des services d’intérêt commun, des antennes provinciales et départementales.
La suite du rapport à la demande.
La Rédaction

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