mardi 14 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Les collectivités locales du Gabon sont-elles hors la loi ?

                                                                      
 
Les conseils municipaux et départementaux sont un peu plus de 45  dans notre pays le Gabon. Ceux-ci procèdent depuis un certain temps au vote de leur budget, exercice 2015.  Selon les informations recueillies, le vote de ces budgets n’obéirait pas à la LOLFEB. Autrement dit ; les assemblées locales ne tiendraient pas compte de la Budgétisation par objectifs de programmes qui est entrée en vigueur cette année-ci.
Faut-il le rappeler, la présentation de la loi de finances 2015, exige de présenter le nombre de missions, de programmes, et même d’opérateurs retenus avant d’énoncer le montant chiffré du budget. C’est à cet exercice que le gouvernement vient de se soumettre lors du dernier conseil des ministres en adoptant le projet de budget rectificatif de 2015 qui comprend désormais 29 missions, 109 programmes et une diminution des opérateurs, avant d’afficher le montant de ce budget qui est de 2651, 2 milliards de francs CFA.
Ainsi, en dévoilant seulement les montants des budgets votés sans préciser le nombre des missions et de programmes, les citoyens sont en droit de se poser les questions et notamment celles de savoir le nombre de programmes et de projets, les objectifs spécifiques, les résultats attendus, et les indicateurs de résultats, dans un document dénommé plan annuel de performance. (PAP) comme l’exige la Loi. Autrement, il s’agirait d’une violation pure et  simple de la LOLFEB.
A ce qu'il parait à l’analyse de ce constat, c’est que les assemblées locales ne seraient pas préparées pour la budgétisation par objectifs de programmes, et par prolongement ne seraient pas prêtes et actives en ce qui concerne l’évaluation de leurs projets. N’étant responsables que des projets tels que la gestion des ordures, des infrastructures municipales, ou encore du payement de leur personnel, toutes choses qui ne se prêtent guère à l’évaluation, les assemblées locales ne connaissent que les audits de gestion et les missions de contrôle parlementaire.
Pourtant avec l'entrée en vigueur de la LOLFEB, chaque assemblée locale devrait désormais être capable d’élaborer son plan stratégique pluriannuel en précisant sa mission, sa vision d’avenir, ses valeurs, ses orientations stratégiques, et finalement son plan d’action 2015-2018.
Nul doute que le parlement nous édifiera sur ce sujet lors du passage du ministre de tutelle des assemblées locales à l’assemblée nationale et au sénat lorsqu'il viendra défendre ces budgets.
 
La Rédaction

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