Les conseils municipaux et
départementaux sont un peu plus de 45
dans notre pays le Gabon. Ceux-ci procèdent depuis un certain temps au
vote de leur budget, exercice 2015. Selon
les informations recueillies, le vote de ces budgets n’obéirait pas à la LOLFEB.
Autrement dit ; les assemblées locales ne tiendraient pas compte de la Budgétisation
par objectifs de programmes qui est entrée en vigueur cette année-ci.
Faut-il le rappeler, la
présentation de la loi de finances 2015, exige de présenter le nombre de
missions, de programmes, et même d’opérateurs retenus avant d’énoncer le
montant chiffré du budget. C’est à cet exercice que le gouvernement vient de se
soumettre lors du dernier conseil des ministres en adoptant le projet de budget
rectificatif de 2015 qui comprend désormais 29 missions, 109 programmes et une
diminution des opérateurs, avant d’afficher le montant de ce budget qui est de 2651,
2 milliards de francs CFA.
Ainsi, en dévoilant seulement les
montants des budgets votés sans préciser le nombre des missions et de
programmes, les citoyens sont en droit de se poser les questions et notamment
celles de savoir le nombre de programmes et de projets, les objectifs spécifiques,
les résultats attendus, et les indicateurs de résultats, dans un document
dénommé plan annuel de performance. (PAP) comme l’exige la Loi. Autrement, il
s’agirait d’une violation pure et simple
de la LOLFEB.
A ce qu'il parait à
l’analyse de ce constat, c’est que les assemblées locales ne seraient pas préparées
pour la budgétisation par objectifs de programmes, et par prolongement ne
seraient pas prêtes et actives en ce qui concerne l’évaluation de leurs projets.
N’étant responsables que des projets tels que la gestion des ordures, des
infrastructures municipales, ou encore du payement de leur personnel, toutes
choses qui ne se prêtent guère à l’évaluation, les assemblées locales ne
connaissent que les audits de gestion et les missions de contrôle parlementaire.
Pourtant avec l'entrée en vigueur de la LOLFEB, chaque assemblée
locale devrait désormais être capable d’élaborer son plan stratégique
pluriannuel en précisant sa mission, sa vision d’avenir, ses valeurs, ses orientations
stratégiques, et finalement son plan d’action 2015-2018.
Nul doute que le parlement nous
édifiera sur ce sujet lors du passage du ministre de tutelle des assemblées
locales à l’assemblée nationale et au sénat lorsqu'il viendra défendre ces budgets.
La Rédaction

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