mercredi 29 avril 2015

TEXTO DU JOUR : EVALUATION DE LA POPULARITE D’AMO

                                                               
 

Un projet, un programme ou une politique publique  a ceci de particulier qu’on peut l’évaluer ex-ante, à mi-parcours et ex-post. Mais on peut aussi évaluer ses réalisations, ses résultats, ses effets et son impact direct et indirect.
Avec l’arrivée de la dépouille mortelle d’AMO, nous sommes en mesure d’évaluer l’impact de son action politique, tout un programme !
Notre analyse, en observant la liesse populaire avec laquelle les gabonais de toutes conditions ont accueilli la dépouille mortuaire nous a conduit à évaluer non pas seulement le parcours du stratège qu’était effectivement AMO, mais l’une des parties : le peuple gabonais.
Si à l’aéroport Léon MBA il était difficile de dénombrer le nombre de personnes présentes, les images prises - par l’hélicoptère de l’armée de l’air gabonais - du cortège mortuaire entre le Lycée d’Etat et l’échangeur des charbonnages, permettent d’estimer à 150 000 ou 170 000 personnes le nombre de gabonais éprouvés par le décès de cet homme. Plus encore, la mobilisation du peuple gabonais présente au Stade de Nzeng-Ayong, est un indicateur qui permet d’apprécier la réputation de ce surdoué de la politique.
Assurément, l’accueil que le peuple gabonais a réservé à AMO est une preuve irréfutable que cet homme était porté et unanimement aimé par les gabonais sans distinction de race, d’ethnie ou de religion.  
Finalement, la confidence que nous a faite AMO de donner sa vie pour le Gabon s’en trouve justifiée.
Une réalité demeure cependant, AMO n’était ni Moise, qui n’a pas connu la mort, mais a réussi à libérer son peuple, ni Jésus qui a connu la mort et la résurrection, et a apporté le salut éternel à son peuple. Mais Amo  est en quelque sorte un mélange des deux.
En lui, il y a un peu de Moise, car il a réussi à se faire connaître de son peuple comme un vrai leader, puis il y a un peu de Jésus en lui parce qu’il est décidément mort pour le salut de ce peuple.
Reste aux Gabonais d’entrer dans la terre promise avec un autre Josué !!!.
Nul doute que Mr  Flavien Enongoué , professeur de philosophie politique à l’université Omar Bongo, va encore s’émouvoir du prophétisme politique dont les Gabonais sont friands et qui sans conteste le dérange.
Mais pour l’instant, c’est le bel hommage rendu par le peuple gabonais à son leader qu’il convient de féliciter.
La Rédaction
sogevale@gmail.com

mardi 28 avril 2015

TEXTO DU JOUR : AMO A SA PLACE AU PANTHEON

                                                                         
               
En réponse à un post publié sur Facebook samedi dernier, dans lequel un internaute voulait savoir ce qu’André Mba Obame avait fait de si exceptionnel pour le Gabon pour mériter un tel hommage, ce texto témoigne de la seule action dont tout gabonais est bénéficiaire et dont il devrait se souvenir ; il s’agit de la création au Gabon de la CNMAGS, œuvre d’André Mba Obame, et qui lui vaut d’entrer immédiatement au panthéon du Gabon.
Arrivé en janvier 2002 au ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales et du Bien-être après le ministère de l’Éducation nationale, porte-parole du gouvernement, AMO va initiée une politique publique originale pour le Gabon, il veut créer une Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS). Il s’agit d’une caisse unique d’assurance maladie et de garantie sociale ayant pour objectif global de permettre à tous les gabonais d’avoir une couverture sociale des risques lié à la maladie et à la maternité, et pour objectifs spécifiques d’améliorer l’accès aux soins de santé au profit de toutes les couches sociales, en brisant l’obstacle financier ; améliorer l’offre de soins, en fournissant aux prestataires de santé des ressources additionnelles ; garantir une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis ; lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Le dossier est fin prêt en 2005, mais Omar Bongo doit solliciter de nouveau le suffrage des gabonais pour un mandat de président de la République. Après sa victoire, AMO est appelé au ministère de l’intérieur, et la CNAMGS sera enfin créée par l’adoption de l’ordonnance n° 0022/ PR/ du 21 août 2007.
En rendant à César ce qui est à César, on ne peut que rendre à AMO, la création de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS). C’est pour cette politique publique particulièrement que l’œuvre d’AMO demeurera éternelle au Gabon et que lui-même mérite d’entrer au panthéon gabonais. Pour rappel, panthéon, vient du grec pántheion, qui signifie « de tous les dieux ». C’est un monument qui a pour vocation d’honorer de grands personnages ayant marqué l'histoire d’un pays. Les corps des illustres fils du pays sont déposés dans ce monument.
Bien qu’il n’en existe pas encore un au Gabon, certains de nos compatriotes mériteraient d’y entrer. En attendant, des critères rigoureux doivent être définis pour entrer dans ce lieu mythique.
Parmi ces critères, en dehors de celui d’être gabonais d’origine, celui de la pertinence de l’acte accompli et bénéfique pour tous les gabonais sans distinction ni de sexe, de l’âge, de religion, ou de toute autre, doit être primordiale.
En leur absence, le premier des gabonais qui remplit pleinement les deux critères est sans contestation aucune André Mba Obame, car, gabonais d’origine, l’assurance maladie dont il est le créateur est une politique publique qui bénéficie à tous les gabonais sans exception.
La Rédaction
sogevale@gmail.com

lundi 27 avril 2015

TEXTO DU JOUR : LA S.E.E.G EST DEVENUE UNE ENTREPRISE CRIMINELLE

                                                 
 
Il ne se passe pas une semaine, sans que la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) suspende la fourniture d’électricité à ses clients d’Ambowè et des environs comme cette coupure qui a duré 12 heures et qui a eu lieu dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 avril 2015 de 20h à 8h du matin.
Même si on peut pointer l’obsolescence des équipements, même si la population de ce quartier a doublé, même si on peut mettre en doute la compétence des équipes de production et de distribution haute et moyenne tension…, on peut faire remarquer que la SEEG n’a jamais procédé à un audit ou à une évaluation du préjudice causé aux populations alimentées en électricité à partir du poste d’Ambowè.
Pourtant une évaluation sommaire des effets de ces coupures montre que plusieurs familles, de condition modeste, perdent très souvent leurs denrées alimentaires congelées. Obligées de les recongeler, celles-ci deviennent dangereuses à la consommation. Ainsi devenues comme un véritable poison, elles causent toutes formes de maladies et la mort à ces populations vulnérables.
D’autre part, de nombreux appareils électroménagers alimentés par le courant alternatif fourni par la SEEG sont abimés par ces coupures fréquentes d’électricité et les fumées toxiques dégagées par les bobines grillées sont respirées par les enfants, ce qui est là aussi, cause de maladies cancéreuses.
De plus, certains populations poursuivent leur traitement avec des appareils respiratoires, mais faute d’électricité, leurs vies sont mises en danger par la faute de la SEEG.
Enfin, il est de notoriété reconnue que les voleurs et les assassins opèrent pendant les heures de coupures. A ce titre, la SEEG ne peut être considérée que comme complice, voire même comme commanditaire de ces crimes et délits.
On peut estimer à six (6) par semaine le nombre de personnes qui décèdent suite aux coupures intempestives de la SEEG au quartier Ambowè et ses environs, et on peut constater une dégradation drastique de la santé des populations vivant dans ce quartier, ainsi que l'augmentation des vols durant les coupures.
Pour toutes ces raisons, et sans doute d’autres, la SEEG ne peut être qualifiée que comme une entreprise criminelle par les populations d’Ambowè. C'est pourquoi, ces populations, unies comme un seul homme, exigent une évaluation indépendante des conséquences des coupures d’électricité de la SEEG, afin que cette entreprise criminelle soit traduite en justice et soit sévèrement condamnée.

La Rédaction

lundi 20 avril 2015

TEXTO DU JOUR : L’évaluation de la CNAMGS : étude de cas.

                                                        
 

SOGEVAL a dirigé depuis le début de l’année 2015, un certain nombre d’évaluations, dont celle de la Caisse Nationale d’assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS).
L’objectif de nos publications n’est pas de diffuser la totalité de ces rapports, ceux qui veulent aller loin peuvent nous contacter et la rédaction, en fonction de son agenda, appréciera. Mais soyez assurés, vous recevez une réponse de notre société.
Pour chacune des évaluations à réaliser, SOGEVAL s’appuie sur un cycle d’évaluation qui comprend 4 étapes : La première étape est celle de la conception de l’évaluation ; elle est composée des phases suivantes : l’analyse du contexte du projet ou de la politique publique ; ici la CNAMGS, les enjeux et les potentiels de ce projet ; les différents domaines d’activité, les objectifs et les stratégies de cette évaluation. Dans ce texto, nos ne traiterons que du contexte dans lequel fonctionne ce projet CNAMGS.
Le Gabon est un pays d’Afrique Centrale avec une superficie de 267 667 km² et une population estimée à 1 520 000 habitants qui vit majoritairement en zone urbaine (73 %).
Le pays a toujours opté pour la gratuité des soins à la population. La loi n° 3/91 du 26 mars 1991 garantissait la gratuité des soins aux fonctionnaires dans les structures publiques. Les travailleurs du secteur privé bénéficiaient d’une couverture maladie financée uniquement par les cotisations patronales de 4,1 %. Les agents contractuels de l’État, les travailleurs indépendants et les indigents étaient couverts par la Caisse Nationale de Garantie Sociale (CNGS) par l’entremise d’une subvention de l’État.
L’adoption de l’ordonnance 001/95 du 14 janvier 1995 a marqué un changement de politique. Bien que cette ordonnance ait garanti la protection de la santé de la population, elle a introduit la notion de participation de chacun selon ses ressources au financement de la santé, officialisant ainsi la participation des usagers au coût des soins. Cette période coïncide avec le développement des assurances privées à visées lucratives du fait des nombreux dysfonctionnements de la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS).
La réforme de 2007 a été marquée par l’adoption de l’ordonnance n° 0022/ PR/ du 21 août 2007 qui créa la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale du Gabon (CNAMGS). Il s’agit d’une caisse unique d’assurance maladie et de garantie sociale qui est née du transfert de la branche maladie et évacuations sanitaires de la CNSS, des prestations de santé offertes aux fonctionnaires et de certaines anciennes attributions de la CNGS. Elle est composée de trois fonds distincts: Le fonds d’assurance maladie des agents publics de l’État ; celui des travailleurs salariés du secteur privé, parapublic, des travailleurs indépendants, des professions artisanales, commerciales et libérales; le fonds de garantie sociale des gabonais économiquement faibles, des étudiants, des élèves et des réfugiés.
La CNAMGS est un établissement public soumis aux règles de gestion de droit privé avec comme tutelles les ministères du Travail et celui des Finances. Ses organes de gestion comprennent un conseil d’administration, une direction générale et une agence comptable. Les assurances privées complètent ce dispositif à titre d’assurances complémentaires.
Dès lors, on comprend que c’est la réforme du système de financement au Gabon, le besoin des populations à accéder aux soins médicaux et l’idée de couvrir socialement la population qui  pousse les gouvernants à élaborer le projet de création d’une structure capable de répondre aux besoins des citoyens gabonais.
Le projet gabonais d’assurance maladie obligatoire et universelle nait ainsi du fait que le risque maladie avait été identifié, parmi les besoins des populations, comme celui qui préoccupait le plus les gabonais C’est d’ailleurs dans l’optique de réduire le payement direct des soins médicaux et hospitaliers qui pesaient lourd sur les budgets de familles, d’assurer la couverture des risques liés à la maladie et à la maternité et d’assurer les prestation familiale des gabonais économiquement faible (GEF) qu’elle voit le jour.
Quelle est la base légale du projet ?
Suite  à l’ordonnance n°0022/PR/2007 instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale en république gabonaise, ordonnance qui abroge toute dispositions antérieures contraires notamment celle de la loi n° 10/82 du 24 janvier 1983 portant code de Garantie Sociale, de l’ordonnance n° 28/71 du 19 avril 1971 portant création d’un fond spécial pour les évacuations sanitaires à l’extérieure de la République Gabonaise en faveur des travailleurs du secteur privé et de leurs familles légitimes, de l’ordonnance  n° 10/PR-MTPS du 6 janvier 1976 portant extension de la législation de la sécurité sociale en ses articles 1er et 2, de l’ordonnance n° 29/77/PR du 7 juillet 1977 instituant une couverture des d’hospitalisation est créé la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). S’appuyant également sur la Loi no 009/2014 du 28 août 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance 022/PR/2007 du 21 août 2007 instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale en république gabonaise.
Les objectifs
L’objectif global de la CNAMGS est de permettre à tous les gabonais d’avoir une couverture sociale des risques lié à la maladie et à la maternité.
Les objectifs spécifiques sont : améliorer  l’accès aux soins de santé au profit de toutes les couches sociales, en brisant l’obstacle financier ; améliorer l’offre de soins, en fournissant aux prestataires de santé des ressources additionnelles ; garantir une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis ; lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale
Pour atteindre ces objectifs la CNAMGS assure  la gestion du fonds d’assurance maladie des agents publics de l’Etat, du fonds d’assurance maladie des travailleurs salariés du secteur privé et parapublic, des travailleurs indépendants, des professions artisanales, commerciales et libérales et du fonds de Garantie Sociale des Gabonais économiquement faibles, des étudiants, des élèves et des réfugiés ; assure l’organisation et la coordination, notamment la collecte, la vérification de et la sécurité des informations relatives aux bénéficiaires et aux prestations qui leur sont servies ; organise et dirige le contrôle médical en matière de soins et d’application de la tarification des actes; met en œuvre les actions de prévention, d’éducation et d’information de nature à améliorer l’état de santé des populations ; passe, s’il y a lieu, avec tout organisme de protection sociale, sociale, des conventions aux fins de participer à des programmes d’action sanitaire et sociale ; crée, le cas échéants, des services d’intérêt commun, des antennes provinciales et départementales.
La suite du rapport à la demande.
La Rédaction

dimanche 19 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Quid de la planification stratégique ?

                                                                              
 

Le 27 février 2013, lors de la création du Réseau Francophone de l’évaluation (RFE) sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) au siège de cette organisation à Paris, organisation dont SOGEVAL fait partie, nous avons été sollicités par deux participants d’origine africaine pour leur parler de la planification stratégique. A cette sollicitation, se sont accumulées plusieurs autres aujourd’hui au nombre de 67. On peut toutes les résumer à travers cette demande : « Je suis très intéressé par la présentation que vous faites sur les éléments de la planification stratégique, je vous saurai gré de bien vouloir m'aider à approfondir mes connaissances dans ce domaine ».
Avant la mise en ligne de son portail destiné aux renforcements des capacités africaines en évaluation des politiques publiques, des programmes, et de la gestion axée sur les résultats, l’équipe de rédaction de SOGEVAL, s’efforce chaque jour de répondre à vos attentes à travers son blog http://sogeval-gabon.blogspot.com/ que vous pouvez consulter en un simple clic, et accéder aux thèmes déjà développés.
La planification stratégique est l’élaboration, le développement et la mise en marche de plusieurs actions et programmes de la part des organisations ou des entreprises dans le but d’atteindre des objectifs fixés. Ces actions et programmes peuvent être à court, moyen ou long terme et sont représentés sous forme de plans stratégiques, qui disposent d’un certain budget ; il est essentiel de déterminer correctement les objectifs à accomplir, sinon, l’argent risque de ne pas être suffisant pour parvenir aux objectifs et la planification stratégique échoue.
Rappelons que la planification stratégique en tant que système de gestion a surgi dans les années 60 et 70, suite à l’évolution des capacités stratégiques des entreprises. La gestion ou management a commencé à exiger la planification des tâches à accomplir, avec un gérant qui analyse comment et quand les mettre en place.
D’autre part, le temps existant entre le placement d’un bien et de sa mise en marché est devenu plus court, avec un cycle de vie des produits de plus en plus limité. De ce fait, la planification stratégique est désormais fondamentale pour les entreprises qui recherchent une plus grande compétitivité.
Ceci dit, la planification stratégique s’est spécialisée sur les démarches à suivre (les stratégies) afin d’atteindre les objectifs visés en fonction des opportunités et des contraintes du milieu.
Il est donc important que toutes les personnes liées à la gérance puissent développer leurs connaissances et savoir-faire et comprendre en détail les besoins de l’organisation, pour que la planification stratégique leur permette d’interagir avec un monde dynamique et en constante évolution.
En d’autres termes, le plan stratégique est la feuille de route que se donne une organisation pour réaliser sa vision à moyen et à long terme. Elle va plus loin que la simple planification, puisqu’elle oblige l'organisation à examiner ses contextes interne et externe, à faire des projections dans l'avenir et à déterminer les stratégies lui permettant de concrétiser sa mission et sa vision. C’est le point de départ du cycle de gestion axée sur les résultats. L’organisation met tout en œuvre afin d’accomplir ses missions et ses valeurs.
Le plan stratégique est alors le document qui renferme les objectifs généraux élaborés par les dirigeants de l’organisation, l’ensemble des actions et des stratégies qui faciliteront l’acquisition, l’utilisation et l’affectation des ressources. Il oriente les cadres vers les objectifs à atteindre. Il a pour but principal d’effectuer les choix stratégiques en canalisant des décisions en fonction des conséquences prévisibles sans en éliminer le risque. Il est le moyen de motiver les acteurs de l’organisation. Il assure la cohérence des choix stratégiques dans une approche globale et qualitative.
Un Plan stratégique (ou plan directeur ou schéma directeur) est un document écrit qui précise, pour une période donnée, les principaux objectifs d'une organisation ; les principaux types d'actions et de moyens qu'elle met en œuvre pour atteindre ces objectifs. Un séquencement dans le temps des objectifs et de la mise en œuvre est nécessaire pour passer d'une simple stratégie à un plan concret.
Le plan est normalement décliné en plans sectoriels concernant les divers projets et unités de l'organisation ayant un rôle crucial dans l'application de la stratégie.
En guise de conclusion, retenons que la planification d’un projet  est un processus d’organisation du projet en fonction de l’analyse des problèmes et des objectifs è atteindre. Ces objectifs doivent être réalistes et réalisables pour apporter une solution aux problèmes diagnostiqués.
La méthode comprend l’analyse des problèmes et des solutions envisageables pour résoudre le problème central. Elle doit permettre de définir la stratégie d’intervention la plus adaptée pour mettre en place un projet réalisable, réaliste et viable.
Dans le prochain texto, nous traiterons des démarches et outils d’identification des actions à panifier.
La Rédaction
 

mardi 14 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Les collectivités locales du Gabon sont-elles hors la loi ?

                                                                      
 
Les conseils municipaux et départementaux sont un peu plus de 45  dans notre pays le Gabon. Ceux-ci procèdent depuis un certain temps au vote de leur budget, exercice 2015.  Selon les informations recueillies, le vote de ces budgets n’obéirait pas à la LOLFEB. Autrement dit ; les assemblées locales ne tiendraient pas compte de la Budgétisation par objectifs de programmes qui est entrée en vigueur cette année-ci.
Faut-il le rappeler, la présentation de la loi de finances 2015, exige de présenter le nombre de missions, de programmes, et même d’opérateurs retenus avant d’énoncer le montant chiffré du budget. C’est à cet exercice que le gouvernement vient de se soumettre lors du dernier conseil des ministres en adoptant le projet de budget rectificatif de 2015 qui comprend désormais 29 missions, 109 programmes et une diminution des opérateurs, avant d’afficher le montant de ce budget qui est de 2651, 2 milliards de francs CFA.
Ainsi, en dévoilant seulement les montants des budgets votés sans préciser le nombre des missions et de programmes, les citoyens sont en droit de se poser les questions et notamment celles de savoir le nombre de programmes et de projets, les objectifs spécifiques, les résultats attendus, et les indicateurs de résultats, dans un document dénommé plan annuel de performance. (PAP) comme l’exige la Loi. Autrement, il s’agirait d’une violation pure et  simple de la LOLFEB.
A ce qu'il parait à l’analyse de ce constat, c’est que les assemblées locales ne seraient pas préparées pour la budgétisation par objectifs de programmes, et par prolongement ne seraient pas prêtes et actives en ce qui concerne l’évaluation de leurs projets. N’étant responsables que des projets tels que la gestion des ordures, des infrastructures municipales, ou encore du payement de leur personnel, toutes choses qui ne se prêtent guère à l’évaluation, les assemblées locales ne connaissent que les audits de gestion et les missions de contrôle parlementaire.
Pourtant avec l'entrée en vigueur de la LOLFEB, chaque assemblée locale devrait désormais être capable d’élaborer son plan stratégique pluriannuel en précisant sa mission, sa vision d’avenir, ses valeurs, ses orientations stratégiques, et finalement son plan d’action 2015-2018.
Nul doute que le parlement nous édifiera sur ce sujet lors du passage du ministre de tutelle des assemblées locales à l’assemblée nationale et au sénat lorsqu'il viendra défendre ces budgets.
 
La Rédaction

samedi 11 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Le Gabon est-il une jeune démocratie ?

                                                         
 
La réponse, vous vous en doutez, ne peut être donné qu’après une évaluation technique et scientifique du parcours démocratique effectué par le Gabon depuis son accession à l’indépendance le 17 août 1960.
Il s’agit donc d’une évaluation à mi-parcours d’un processus commencé à une date donnée qui reste à déterminer dans cet exercice.
Vaste exercice par le nombre d’’acteurs à consulter, mais excitant par les découvertes qui nous sont promises.
Avant de soumettre le cahier de charges au public, quelques précisions s’imposent.
Il est courant aujourd’hui d’entendre dans la bouche de plusieurs ressortissants du continent africain en général, et gabonais en particulier que nos démocraties sont jeunes. Cette affirmation introduit de facto une triple idée de comparaison.
D’abord, il faut se poser la question de savoir avec quelle autre démocratie notre pays se compare  t’elle ?
Cette question n’est pas anodine d’autant plus qu’elle induit une forme de reconnaissance de cette autre vieille démocratie.
Sans nous voiler la face, cette autre démocratie est celle de la France.
Il y a ensuite l’idée du temps d’existence de notre démocratie en comparaison avec celle de la France, notre pays n’étant indépendant que depuis le 17 août 1960.
Enfin, il y a l’idée du contenu et des attributs de cette démocratie.
Ceci compris, l’exercice consiste à comparer le cheminement de notre démocratie à celle de la France, d’où la nécessité d’inventorier les éléments qui fondent la démocratie française.
Le professeur de droit constitutionnel à l’université de Paris I Panthéon Sorbonne Olivier Duhamel, résume en sept phrases brèves la construction de la démocratie moderne française en disant ceci : « Les hommes ont vécu dès l’origine en groupes. Les groupes formèrent des sociétés. Les sociétés se dotèrent d’un pouvoir. Le pouvoir se transforma en Etat. L’Etat reposa ou perdura par le consentement. Le consentement devint explicite. L’explicite dut être renouvelé ». C’est dire que c’est l’Etat qui conditionne la démocratie moderne, et c’est le constitutionnalisme qui la fonde.
Autrement dit, l’évaluation consiste à s’interroger sur le fonctionnement de notre Etat, et sur la constitution de notre pays.
Loin de toute forme de préjugés, SOGEVAL entend préparer avec minutie, le projet de cette évaluation pour dire si la démocratie gabonaise est jeune ou non.
Bon week-end à tous.
La Rédaction
Sogevale@gmail.com

vendredi 10 avril 2015

TEXTO DU JOUR : SOGEVAL face à un devoir citoyen

                                                                         

Ce n’est un secret pour personne, dans notre pays, de nombreux projets sont initiés, des ouvrages publics réalisés mais sous utilisés ou tout simplement à l’abandon, comme ce dispensaire tout neuf et tout équipé qui se trouve non loin de Bifoun dans le département de l’Abanga Bigné, ou cet hôtel Assok abandonné de la ville de  Kango, ou encore ce marché rural non utilisé par les habitants du village ZOK. Comment expliquer et justifier cette perte de deniers publics et ces abandons ?
Loin d’être une interrogation politicienne, la préoccupation de la société gabonaise de l’évaluation des politiques, des programmes et des projets, et de la gestion axée sur les résultats (SOGEVAL), organisation non gouvernementale citoyenne, membre de la société civile,  est de mener en fonction de ses moyens, des évaluations sur ces projets conçus, en cours, ou achevés, et à l’abandon, afin de mettre à la disposition des décideurs, des pouvoirs et du grand public, des informations pertinentes justifiant ces abandons.
Eloigné du kongossa gabonais qui consiste à juger à priori, afin d’accabler les pouvoirs publics sans avoir entre les mains tous les éléments du dossier, la méthode initiée et conseillée par SOGEVAL  consiste à répondre aux questions que se posent tous les gabonais sur ces projets; ce qui suppose que SOGEVAL va publier au préalable et mis à la disposition du public, un projet d’évaluation ciblé sur un cahier des charges précis. Les informations ainsi recherchées et développées devront être crédibles et compréhensibles par tous, et les jugements de valeur portés par l’évaluation doivent être fondés sur des arguments légitimes.
C’est donc en fonction de ces trois impératifs que sera conçue notre démarche d’évaluation. Chaque projet d’évaluation s’efforcera de créer dès le départ les conditions d’une bonne réception de résultats, gage d’un impact sur les décisions et pratiques administratives.
La Rédaction
sogevale@gmail.com

jeudi 9 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Différents types d’évaluation

                                                                                       

Ceux qui réalisent les évaluations les répartissent en trois grandes catégories : l’évaluation des besoins, l’évaluation des processus, et l’évaluation d’impact.
L’évaluation des besoins veut répondre aux questions suivantes :
       Quelle est la nature du problème à résoudre ?
-        Ex : le chômage
-        Comment le programme va-t-il le résoudre ?
       Quelle est la population ciblée
-        Qui est concerné par le programme ? Ceux qui en ont le plus besoin ?
-        Ex : les demandeurs d’emploi de longue durée
       Dans quel cadre s’insère le programme ?
-        Y-a-t-il un manque ? Besoins non satisfaits par d’autres moyens
L’évaluation de Processus pose les questions suivantes :
       Le programme est-il bien délivré ?
-        Quels sont les services/programme développés pour répondre aux besoins
-        Sont ils effectivement fournis ?
-        Ex : accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi
       Ciblage
-        Fournis à des populations ciblées ?
-        Ex : ceux qui en ont le plus besoin
       Le programme est-il utilisé ?
-        Ex : participation aux sessions de formation
L’évaluation d’impact
       Question clé : Y-a-t-il eu un impact ?
       Questions Auxiliaires :
-        Quel est la nature du bénéfice ?
-        Exemple : l’accompagnement conduit-il à une amélioration du retour à l’emploi ?
-        Quels types d’emploi
-        Sur quelles mesures attend-on un impact ? Peut-on le quantifier?
-        Sur quelle population on attend un impact ?
-        Certains  bénéficient plus que d’autres ?
Cette catégorisation tripartite de l’évaluation ne doit pas être confondue avec l’évaluation des projets selon leur programmation dans le temps (Evaluation ex-ante, évaluation à mi-parcours, évaluation finale, évaluation ex-post, évaluation in itinere ou chemin faisant), ni avec l’évaluation selon l’auteur du projet (l’auto-évaluation, l’évaluation interne, l’évaluation externe).
Comme vous le voyez, le monde de l’évaluation exige une parfaite maitrise des concepts.
La Rédaction

mercredi 8 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Décryptage d’une opération d’évaluation

                                                                       

TEXTO du mercredi 8 avril 2015
 
La réalisation d’une évaluation importe de la faire avec discipline et de procéder selon un ordre bien établi.
Comme la résolution d’une équation exige au préalable le calcul de son domaine de définition, les premières choses à faire pour une opération d’évaluation consiste à identifier son objet, ses parties prenantes, et à quel moment se trouve le projet. 
En effet, on peut être amené à évaluer un programme, une activité, une action, et bien entendu des politiques publiques. Certains ouvrages relèvent que c’est l’évaluation de programme qui domine dans le monde anglosaxon. Un programme désignant une séquence d’action  limitée dans le temps et définie dans ses moyens et ses objectifs.
En revanche, c’est l’évaluation des politiques publiques qui est l’expression courante dans le monde francophone. Une politique publique étant un ensemble de programmes et de procédures concourant à un même objectif général.
L’identification des parties prenantes et du type d’évaluation doivent compléter ce décryptage.
Par parties prenantes, on entend les commanditaires de l’évaluation, ceux qui mettent en œuvre les projets et politiques publiques, et bien entendu les bénéficiaires et les cibles.
Savoir décrypter le moment de l’évaluation est d’une grande importance pour l’analyse des critères. On parle alors de l’évaluation ex-ante qui est une étude prospective de la faisabilité et de l’impact d’une mesure projetée ou en préparation ; de l’évaluation  à mi parcours ou chemin faisant ; et enfin de l’évaluation ex-post qui vise à tirer les enseignements rétrospectives sur une politique parvenue à maturité et routinisée.
C’est des préalables sans lesquels la réalisation d’une évaluation n’est pas possible.
La suite dans nos prochains posts.
 
 LA REDACTION

 

mardi 7 avril 2015

TEXTO DU JOUR : L’institutionnalisation de l’évaluation au Gabon: Etat des lieux

                                                                
 

Texto du mardi 7avril 2015
La question de l’institutionnalisation de l’évaluation dans notre pays pose inévitablement celle de sa finalité à savoir celles des politiques publiques plus efficaces et plus efficientes, et celle d’une gestion publique plus performante et plus transparente. Mais en arriver là exige de remplir un certain nombre de conditions.
La première se trouve d’avoir des structures organisationnelles de l’évaluation, autrement dits des instances d’évaluation. Selon notre inventaire on rencontre les instances suivantes :
-         La cour des comptes qui est un organe de contrôle et effectue des audits de performance du bon emploi des deniers publics
-         Un organe parlementaire, le Sénat, dont le règlement intérieur dans son article 127 stipule clairement qu’il effectue des missions de contrôle et d’évaluation
-         A la présidence de la République, est rattaché le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Emergent dont l’organigramme a prévu une cellule d’évaluation
-         Au niveau gouvernemental, trois ministères possèdent des instances d’évaluation à savoir le ministère de l’économie où existe un conseiller chargé de l’évaluation et de la prospective ; le ministère des comptes publics où existe une direction de la programmation et de l’évaluation ; et le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur où existent des directions de l’évaluation.
-         De plus, il existe auprès du premier ministre, la direction générale du contrôle d’Etat  qui devrait voir son champ de compétences s’élargir dans un avenir très proche avec le passage sous sa tutelle des inspections générales qui existent dans les ministères.
La deuxième condition est l’existence de communautés épistémiques et des normes de qualité. On peut citer à ce titre :
-         La société gabonaise de l’évaluation (SOGEVAL)
-         Le blog et les cafés mensuels de l’évaluation de SOGEVAL
-         Un Master 2 en évaluation est dispensé dans trois universités et institut supérieurs de la place
-         Cependant, le Gabon n’a pas encore mis en place une charte de l’évaluation comme en France
La troisième condition c’est l’existence de la pratique de l’évaluation.
Au Gabon, en dehors des travaux pratiques divers d’évaluation confiés aux étudiants de Master 2, la pratique reste très faible.
Enfin, le Gabon a réussi à instituer une commission ad hoc regroupant toutes les institutions intéressées ou regroupant les praticiens de l’évaluation.
En résumé, on peut à juste titre affirmer que l’institutionnalisation de l’évaluation a de beaux jours au Gabon.
Vous pouvez obtenir le rapport complet de l’état de l’institutionnalisation de l’évaluation au Gabon sur demande.
 
La Rédaction
 

 

 

 

lundi 6 avril 2015

TEXTO DU JOUR : Qu’est-ce qu’un budget par objectif de programme (BOP)?

                                                                                   

 
Texto du samedi 4 avril 2015
Nous l’avons vu dans notre texto du vendredi 3 avril 2015 la BOP est une recommandation de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la BOP est axée non plus sur le montant des crédits accordés aux différentes administrations et institutions, mais sur les objectifs à atteindre. Elle conditionne les gestionnaires et autres administrateurs de crédits et des fonds publics à rendre compte de leur travail et des investissements réalisés.
Au départ, c’est une Loi organique (n° 31/2010) qui détermine les nouvelles règles relatives à la nature, au contenu, à la procédure d’élaboration, de présentation et d’adoption des Lois de finances ainsi qu’à l’exécution et au contrôle du budget de l’Etat. La BOP établit une nouvelle nomenclature budgétaire qui classe les dépenses suivant les grands domaines d’action, les grandes politiques de l’Etat avec une arborescence distinguant trois niveaux : la Mission, le Programme et les Actions : la « Mission » constitue l’unité de vote des crédits au Parlement. Elle regroupe un ensemble de programmes concourant à une politique publique définie ; le « Programme » regroupe tous les crédits destinés à mettre en œuvre un ensemble cohérent d’«Actions » dans le cadre de cette politique publique et d’un même Ministère : crédits d’investissement, crédits d’intervention, crédits de fonctionnement mais aussi tous les crédits de personnel.
La BOP, c’est un budget orienté vers les résultats, la performance dans la mise en œuvre des politiques publiques. A chaque programme, sont associés des objectifs, des engagements de résultats. Des indicateurs de suivi et d’évaluation permettent de piloter leur mise en œuvre et d’évaluer le niveau de performance atteint. La BOP, c’est aussi une démarche de responsabilisation accrue des managers de l’administration. Chaque programme est placé sous la gouvernance d’un responsable de programme (RPROG) qui s’appuie sur des responsables de budget opérationnel (RBOP) et sur des responsables d’unité opérationnel (RUO). Ces différents managers - RBOP et RUO - sont désignés ordonnateurs délégués par les Ministres sur proposition des RPROG, ces derniers étant eux-mêmes investis de cette même qualité. Ils doivent être force de proposition dans la détermination des objectifs sur programme. Ils doivent argumenter leurs demandes de crédits « au premier franc CFA », c’est-à-dire en ne se contentant pas de justifier les seules évolutions de ces demandes par rapport à la Loi de finances précédente. Il leur appartient ensuite de conduire l’action, de gérer de façon optimale et transparente les moyens alloués aux programmes. Ils bénéficient pour cela de nouvelles marges de gestion : des possibilités de redéployer des crédits en cours d’exercice budgétaire en respectant toutefois les différentes règles relatives à la fongibilité des crédits. Pour tout cela, ces responsables doivent renforcer leurs modes de management des contributeurs à l’atteinte des objectifs fixés et développer le système d’information de gestion de manière à mettre sous contrôle les indicateurs sélectionnés et à pouvoir rendre compte. Au Projet Annuel de Performance (PAP) qui présente les objectifs fixés et les moyens alloués correspond en effet en fin d’exercice un Rapport Annuel de Performance (RAP) qui rend compte des performances réalisées et des décisions de gestion prises dans l’année pour les réaliser. La BOP, c’est aussi une exigence pour l’administration de renforcer son exercice de la tutelle sur les opérateurs (établissements publics, agences) qui concourent à la réalisation des objectifs des programmes. La démarche BOP doit conduire les RPROG à animer un processus qui débouche sur des « contrats Moyens - Objectifs – Performances » liant les opérateurs au(x) programme(s) au(x)quel(s) ils contribuent. La BOP, c’est un renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement auquel est soumise une Loi de finances plus lisible et plus étayée grâce aux PAP. Les Ministres présentent au Parlement les PAP puis les RAP. Les RPROG peuvent être appelés par les commissions Parlementaires à expliquer les propositions d’objectifs et de crédits relatives à leurs programmes. Ils pourront également être invités à s’expliquer sur le niveau d’atteinte des résultats figurant dans le RAP et sur leurs décisions de gestion. Enfin, la BOP, c’est l’introduction d’une comptabilité plus complète de l’Etat. Celle-ci ne fera pas que retracer les recettes et les dépenses. Elle établira aussi une situation du patrimoine de l’Etat (ses « actifs ») et de ses dettes (son « passif »). L’Etat publiera chaque année un bilan et un compte de résultats certifiés par la Cour des Comptes. La nouvelle comptabilité publique devra également à terme permettre d’analyser le coût complet des actions de l’administration réalisées dans le cadre des différentes politiques.
En introduisant la BOP au Gabon, les pouvoirs publics s’engagent dans une réforme dont l’impact ne tardera pas à se faire ressentir auprès des populations.
Le premier élément de cette réforme est d’ordre démocratique.
En effet, les responsables des programmes devraient, pour la conception des politiques, des programmes et des projets, associer les principaux bénéficiaires que sont les populations. Leur participation devrait alors faire l’objet d’une évaluation ex ante au niveau parlementaire, les élus du peuple dont le rôle consiste à voter la BOP, et à contrôler l’action du gouvernement, ont à cet effet grand besoin de mettre en place sinon un service d’évaluation, mais une commission ad hoc d’évaluation des politiques publiques en faisant appel, vous l’avez compris, aux spécialistes de SOGEVAL.
Ce n’est pas à une simple réforme dont nous avons affaire, mais à une vraie révolution pour notre pays. Que ceux de nos compatriotes qui ne l’ont pas encore compris s’approprient au plus vite cet outil.

La Rédaction
 




TEXTO DU JOUR : Qu’est-ce qu’un objectif ?


                                                                   

Texto du vendredi 3 avril 2015
La demande des résultats et des bilans aux pouvoirs publics gabonais revient de façon récurrente dans la bouche des citoyens gabonais. Or ce qui n’est aujourd’hui qu’une simple demande, va devenir bientôt une exigence, d’autant plus que c’est cette année 2015 que le Gabon est entré dans la budgétisation par objectifs de programme (BOP) en application de la loi organique relative aux lois de finance et du budget (LOLFEB). C’est aussi cette année, notamment en septembre 2015, que le Gabon est supposé avoir atteint les huit (8) objectifs du millénaire pour le développement  (OMD).
Réforme budgétaire par excellence recommandée par la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la BOP est axée non plus sur le montant des crédits accordés aux différentes administrations et institutions, mais sur les objectifs à atteindre. Elle conditionne les gestionnaires et autres administrateurs de crédits et des fonds publics à rendre compte de leur travail et des investissements réalisés, aussi, il y a lieu de s’interroger sur ce qu’est un objectif.
La réponse à cette question ne concerne pas les seuls gabonais, mais tous les responsables de projets et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’évaluation.
Un objectif s’exprime par rapport au public cible, à la différence d’une stratégie qui s’exprime à partir de la structure responsable du projet ou de l’activité. A tire d’exemple : limiter le nombre de jeunes en rupture scolaire est un objectif.
Pour formuler un objectif, il y a une règle à retenir ; certains utilisent le  terme mnémotechnique SMART pour se souvenir de cette règle. Ainsi, un objectif doit être spécifique, mesurable, accessible, rattaché au projet c'est-à-dire contribuer à la mission, à la stratégie, au projet, temporellement précise c'est-à-dire l’échéance doit être précise.
Mais un objectif a aussi des caractéristiques. La méthode dite « le cadre logique » qui est une méthode de planification des projets ciblés sur les objectifs (gestion axée sur les résultats) et qui aide à définir les objectifs, facilite la conception, améliore l’exécution, et permet de répondre entre autres aux questions quels est le but du projet  et quelles activités vont être menées pour atteindre le but, permet de mieux distinguer les objectifs par rapport à d’autres concepts tel que la stratégie ou l’indicateur
On distingue plusieurs types d’objectifs à savoir les objectifs politiques, les objectifs stratégiques et les objectifs opérationnels. Cette distinction étant mieux apprécier lors de la détermination des indicateurs par niveau d’intervention.
Pour une meilleure compréhension, il faut retenir que les projets visent à délivrer les produits ou des prestations et produisent des réalisations ; les mesures visent à déclencher des actions pour atteindre des objectifs opérationnels et produire des résultats ; les axes visent des objectifs stratégiques et produisent des impacts spécifiques ; les programmes visent des objectifs politiques et produit des impacts globaux.
Partant  de cette illustration, on peut relever les facteurs qui déterminent un projet à savoir que les inputs ou intrants représentent la quantité ou la qualité des matières premières ou des informations introduites pour le traitement d’une activité qui consomme une certaine quantité de ressources pour produire des réalisations ou outputs.
De même cette illustration permet de d’identifier les facteurs déterminants une stratégie, parmi lesquels les résultats ou outcome c'est-à-dire les effets d’un processus sur la situation d’un public visé, puis les effets induits par le résultat aussi appelé impact (voir texto du lundi 30 mars) ; enfin, les éléments de l’environnement qui influencent la situation ou sont influencés par lui à savoir le contexte.
Sujet très technique, ceux qui veulent l’approfondir peuvent nous écrire.
LA REDACTION