Bien avant le scrutin du 27 août 2016, Ali Bongo avait
annoncé la tenue d’un dialogue national inclusif comme s’il savait qu’une grave
crise post électorale allait survenir après le vote. A travers cette annonce, ceux
qui sont peu attentifs à la vie politique du Gabon, ont parlé de main tendue,
alors qu’en réalité Ali Bongo répondait à ses opposants qui réclamaient depuis
2012 une conférence nationale souveraine. De plus, Ali Bongo agissait non en prophète,
mais en connaissance de cause de ce qui allait se passer après l’élection présidentielle
et pourquoi.
En convoquant donc son dialogue, et en toute sincérité, on
relève que celui-ci n’a pas totalement un caractère national et pour causes :
celui qui lui discute le pouvoir, car ayant obtenu plus de 48% de suffrages de
Gabonais comme lui, refuse d’assister à ce conclave. Hors, quoi qu’on dise, c’est
la cause principale de la crise ; et il ne saurait y avoir retour à la
paix tant que les deux protagonistes n’auront pas allumé le calumet de la réconciliation.
Pourtant, en invitant à un dialogue inclusif et sans tabou,
on s’attendait à ce que tous les sujets soient mis sur la table, y compris
celui qualifié par certains de « coup d’Etat militaro-électoral ». Cette
ouverture ne pouvait-elle pas permettre à Jean Ping d’y envoyer une délégation
et d’aviser par la suite. Autrement, le refus de Ping à participer à ce dialogue
n’est-il pas justifié parce que, disons le franchement, l’objectif de certains issus des deux bords est tout simplement le partage du
gâteau.
Sans anticiper sur les recommandations du dialogue, même si le retour à la Constitution de 1991
semble indispensable, que la Cour Constitutionnelle et la CENAP doivent être
dépouillées de leurs attributs de décider à la place du peuple souverain…, en disposant d’une majorité de 3/5 dans le
deux chambres du parlement, Ali Bongo aurait dû obtenir ces réformes en
convoquant un Congrès.
Maintenant que le dialogue est déjà là, il reste que les causes de la crise soient diagnostiquées sans concession, afin que la thérapie vienne réellement à bout de la maladie. Mais sans la présence de Ping, il est fort à parier et à craindre qu’on obtienne pas la fin de la crise, mais seulement un peu d’accalmie. Il est donc nécessaire que tout soit mis en œuvre pour que les deux leaders se rencontrent et se parlent pour un retour à la paix durable au Gabon.
Maintenant que le dialogue est déjà là, il reste que les causes de la crise soient diagnostiquées sans concession, afin que la thérapie vienne réellement à bout de la maladie. Mais sans la présence de Ping, il est fort à parier et à craindre qu’on obtienne pas la fin de la crise, mais seulement un peu d’accalmie. Il est donc nécessaire que tout soit mis en œuvre pour que les deux leaders se rencontrent et se parlent pour un retour à la paix durable au Gabon.
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire
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