Il est annoncé du 15 février au 1er mars 2017, une « enquête d’évaluation de la pauvreté II (EGEP)» auprès des ménages de la province de l’Estuaire par la direction générale de la statistique. Il s’agit, précise t’on, d’une étude dite (questionnaire des indicateurs de base du bien-être), associée à des enquêtes sur la perception de la pauvreté, le secteur informel et agricole.
Ce sera une enquête de trop, affirment plusieurs compatriotes, qui se
demandent si le rapport du cabinet McKinsey n’est plus d’actualité?
Pour répondre à cette interrogation, il faut rappeler que le rapport du
cabinet McKinsey & Company, avait trouvé que le Gabon comptait une
importante proportion de Foyers économiquement faibles(FEF) plus de 30% de la
population gabonaise, qui perçoit des revenus sept fois inférieurs à la moyenne
nationale. Le rapport avait prescrit des recommandations qui ont permis la
conception d’un plan intitulé « Stratégie d’investissement humain du
Gabon » reposant sur une politique intégrée autour de 4 volets complémentaires
à savoir : des «filets sociaux», des activités génératrices de revenus (AGR),
le développement de l’accès aux services de base, et le déploiement
d’infrastructures d’intégration économique et sociale (en urbain et en rural).
Alors que les Gabonais attendent que soit rendu public le rapport
d’évaluation de la stratégie d’investissement humain du Gabon, comme l’a été le
rapport McKiney, on est plutôt surpris d’entendre qu’une autre étude sur la
pauvreté est annoncée.
C’est le lieu de rappeler au Gouvernement qu’une politique publique a pour
but de répondre aux besoins et attentes des populations par l’appareil
politico-administratif qui dispose de ressources (humaines, matériels,
financières…) appartenant à tous les contribuables. Les éléments constitutifs
de toute politique publique devant faire l’objet d’évaluation.
En lançant une étude de plus sur la pauvreté sans rendre public le rapport
d’évaluation de la stratégie d’investissement humain du Gabon, le Gouvernement
fait une fuite en avant.
Nous lançons un appel au Président de la République pour ordonner l'arrêt de cette
nouvelle étude coûteuse et inutile sur la pauvreté.
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire
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