Il s’agit d’un plan de
redéploiement politique que devrait proposer le Secrétariat général de la
CEEAC, mais mis en oeuvre par les Gouvernements des Etats membres.
Les plans d’ajustement
structurels (PAS) ou de relance économique se succèdent dans nos Etats depuis
le début des années soixante et partent tous du même constat: chacun des Etats
membres de la CEEAC accuse une faible
évolution démocratique, un niveau de pauvreté important, un taux d’activité
économique faible par rapport aux pays occidentaux, d’Asie et d’Amérique
Latine, qui imposent une prise de conscience collective et une réelle ambition
pour la région.
S’agissant particulièrement de
l’évolution démocratique, il a fallu attendre la chute du mur de Berlin et la
dislocation de l’URSS, autrement dit la défaite du bloc soviétique pour que les
peuples de la Région commencent à se
sentir délier et à revendiquer publiquement leurs libertés et leurs droits. Le
discours de la Baulle n’est donc pas l’élément déclencheur des revendications
démocratiques en Afrique comme certains l’affirment à tord, mais un discours de
récupération de la victoire des véritables vainqueurs de la guerre froide.
A cet égard, le moins que l’on
puisse dire c’est que l’arsenal répressif existant jusqu’à ce jour dans les
pays de la région n’est pas à mettre au débit du bloc soviétique, mais
effectivement une mesure imposée par les occidentaux pour embrigader les
populations de notre région.
Mesure plus cynique encore, ne
pas se préoccuper de répondre aux besoins des populations, qui est pourtant le
rôle principale des appareils politico-administratifs, mais en faire des éternels assistés et
assujettis ; tel est l’état dans lequel se trouvent la grande majorité des
peuples des Etats de la région.
Le Contrat d’Avenir pour la CEEAC
Dès 1990, de nouvelles priorités
ont été mises en avant pour redresser la région, portées sur un esprit d’une
plus grande démocratie et de multipartisme. Les progrès réalisés dans ce cadre
ont fait l’objet d’une évaluation par SOGEVAL. Les conclusions appellent une
adaptation des objectifs, recentrés autours d’un plan stratégique ou Plan
Marshall de la CEEAC centré sur la politique, développés en concertation avec
toutes les parties prenantes, à savoir les 11 Etats membres de la Communauté et
leurs peuples.
Pour la première fois, la CEEAC
se trouve devant un véritable défi : saurait-elle le relever ?
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire
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