mardi 7 février 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°28 du 7 février 2017 : La France responsable mais pas coupable?

Sur les (11) Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), à savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, Sao-Tomé et Principe, et le Tchad, six (6) sont membres de la CEMAC ; il s’agit du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, et du Tchad. On relève depuis 2015 à ce jour que (7) pays sont membres de la CEEAC (Burundi, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao-Tomé et Principe, et Tchad) et ont organisé une élection présidentielle dont (5) pays sont membres de la CEMAC (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, et Tchad).
En dehors du Cameroun, toutes sont des anciennes colonies françaises de la région, ont connu une élection présidentielle, et tous les chefs de l’Etat sortants ont été réélus ; il s’en est suivi des contestations et des heurts, sauf en RCA où l’élection présidentielle était organisée sous nos yeux par la Communauté Internationale.
Quelles leçons peut-on tirer de ces processus ? 
La première leçon à retenir est celle des similitudes existant entre toutes ces anciennes colonies tant sur le plan politique, économique, que social, et notamment sur la pratique de la démocratie et de la gouvernance.
La seconde leçon est celle de l’image donnée par ces anciennes colonies ; une image identique pour toutes, et même pour la Guinée Equatoriale qui est une ancienne colonie espagnole, mais qui a adopté les pratiques des (5) de la CEMAC depuis qu’elle est entrée dans ce club et au sein de l’OIF. En somme, on peut être tenté de conclure que la France est à l’origine du blocage démocratique et de la mal gouvernance qui perdurent dans ces anciennes colonies. Mais ce serait trop facile et une façon d’absoudre la responsabilité des leaders et même des populations de ces six pays.
En effet, d’autres anciennes colonies françaises sont aujourd’hui sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance par la volonté clairement affichée de leurs leaders et de leurs  populations. C’est notamment le cas de celles de l’Afrique de l’Ouest hormis le Togo qui reste le mauvais exemple de la classe. A cet égard, on peut le comparer à ses semblables de la CEMAC. Au vue de ce qui précède, une chose est sure, l’avenir ne s’annonce pas prometteuse en Afrique centrale.
Plusieurs scénarios peuvent alors être envisagés pour mesurer les risques et prévenir les crises et les conflits au sein de cette région.
Nous y reviendrons.
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire