Sur les (11) Etats membres de la Communauté Economique des
Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), à savoir l’Angola, le Burundi, le
Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée Equatoriale,
le Rwanda, Sao-Tomé et Principe, et le Tchad, six (6) sont membres de la CEMAC
; il s’agit du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée
Equatoriale, et du Tchad. On relève depuis 2015 à ce jour que (7) pays sont
membres de la CEEAC (Burundi, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale,
Sao-Tomé et Principe, et Tchad) et ont organisé une élection présidentielle
dont (5) pays sont membres de la CEMAC (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée
Equatoriale, et Tchad).
En dehors du Cameroun, toutes sont des anciennes colonies
françaises de la région, ont connu une élection présidentielle, et tous les
chefs de l’Etat sortants ont été réélus ; il s’en est suivi des contestations
et des heurts, sauf en RCA où l’élection présidentielle était organisée sous
nos yeux par la Communauté Internationale.
Quelles leçons peut-on tirer de ces processus ?
La première leçon à retenir est celle des similitudes
existant entre toutes ces anciennes colonies tant sur le plan politique,
économique, que social, et notamment sur la pratique de la démocratie et de la
gouvernance.
La seconde leçon est celle de l’image donnée par ces
anciennes colonies ; une image identique pour toutes, et même pour la Guinée
Equatoriale qui est une ancienne colonie espagnole, mais qui a adopté les pratiques
des (5) de la CEMAC depuis qu’elle est entrée dans ce club et au sein de l’OIF.
En somme, on peut être tenté de conclure que la France est à l’origine du
blocage démocratique et de la mal gouvernance qui perdurent dans ces anciennes
colonies. Mais ce serait trop facile et une façon d’absoudre la responsabilité
des leaders et même des populations de ces six pays.
En effet, d’autres anciennes colonies françaises sont
aujourd’hui sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance par la
volonté clairement affichée de leurs leaders et de leurs populations. C’est notamment le cas de celles
de l’Afrique de l’Ouest hormis le Togo qui reste le mauvais exemple de la
classe. A cet égard, on peut le comparer à ses semblables de la CEMAC. Au vue
de ce qui précède, une chose est sure, l’avenir ne s’annonce pas prometteuse en
Afrique centrale.
Plusieurs scénarios peuvent alors être envisagés pour mesurer
les risques et prévenir les crises et les conflits au sein de cette région.
Nous y reviendrons.
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire
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