Dans nos précédents textos, nous
avons montré que toute action publique se déroule à l’intérieur d’un cycle divisé
en quatre étapes : la conception de l’action (étape 1), la décision de
réaliser l’action (étape 2), la mise en œuvre de l’action (étape 3), et l’amélioration
de l’action (étape 4). Chacune de ces étapes se subdivisant en trois phases.
L’étape 1 qui est celle de la conception
de l’action se décompose en trois phases : la phase diagnostique de la
situation présente, la phase de la situation désirée, et la phase d’élaboration
des stratégies.
L’étape 2 comprend: la phase de détermination
des priorités, celle de l’inventaire des ressources (humaines, matérielles,
financières, environnementales, communicationnelles), et la phase de la
programmation.
Il est quelquefois indispensable
de procéder à l’évaluation d’une action avant sa mise en œuvre étape 3. Que
signifie et quelle est l’utilité de cet exercice qualifiée d’évaluation ex ante ?
L’évaluation ex-ante est définie
comme une étude prospective de la faisabilité et de l’impact d’une mesure
projetée ou en préparation. La notion ex-ante désigne le temps de la programmation
de l’évaluation. Ainsi, l’évaluation ex-ante intervient en amont de la mise en
œuvre du projet, au moment de la conception. Sa fonction est notamment de
vérifier l’adéquation des objectifs par rapport aux besoins, enjeux ou
problèmes à résoudre. Autrement dit, il s’agit de vérifier la pertinence des
réponses proposées pour résoudre le problème vécu par les potentiels
bénéficiaires et d’autres parties prenantes.
Dans certains pays d’Afrique, on
a constaté que certains projets avaient
été réalisés, mais restent n’ont atteint produit aucun résultat jusqu’à
ce jour. En procédant à leur évaluation, et notamment en interrogeant les parties
bénéficiaires, on a découvert que celles-ci n’avaient pas été associées à la
conception de ces projets et donc que ces ouvrages ne répondaient pas à leurs besoins.
Au contraire, on a relevé que la
réalisation de ces ouvrages obéissait à des considérations politiciennes ;
il s’agissait le plus souvent pour un homme politique du coin ou du pouvoir
politique de contenter sa base électorale à travers la construction d’un ouvrage,
un cadeau pour ses électeurs!!!
Pour autant, une évaluation ex-ante
qui analyse le contexte psycho-sociologie aurait recommandé d’abandonner de
tels projets qui ne répondent guère aux besoins des populations.
Bien entendu, il n’est pas facile
d’harmoniser le temps de l’évaluation et celui qui rythme la vie d’une politique ou d’un projet à
cause de nombreux évènements tels que le calendrier électoral, l’année budgétaire,
des évènements sociaux susceptibles de modifier l’agenda politique. L’idéal cependant
commande de procéder à l’évaluation ex-ante avant la prise des décisions de
politiques publiques.
Dans notre prochain texto, nous répondrons
à un internaute congolais qui veut savoir la différence entre l’audit et l’évaluation.
Jeudi 26 mars 2015
La Rédaction de
SOGEVAL.
Email : sogevale@gmail.com


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire