C’est l’interrogation d’une dame
rencontrée à la 7ème Conférence d’AFrea à Yaoundé au Cameroun en
févier 2014. Sa question concerne un sujet non moins important : celui lié
aux aspects financiers des études évaluatives. Si l’argent n’aime pas le bruit comme
l’avait dit un ancien premier ministre gabonais, il faut avouer que le cout des
évaluations reste un sujet que plusieurs n’aiment pas évoquer. Ils ont tord,
nous allons dire pourquoi.
D’emblé nous présentons nos
excuses à un autre internaute Rwandais celui là, à qui nous avons annoncé hier
que le texto de ce samedi traiterait de la différence entre l’audit et
l’évaluation. Sa préoccupation sera satisfaite lundi 30 mars, juste le temps d’un
week-end.
Le sujet des finances ne peut
être éludé ; d’abord parce que tout travail mérite un salaire, et réaliser
une évaluation est une œuvre délicate.
Ensuite parce que les
commanditaires de l’évaluation exigent eux-mêmes la présentation d’une offre financière
dans leurs TDRs.
Enfin, plusieurs contraintes
pèsent sur les prestataires d’évaluation. Il y a la concurrence, les délais de livraison
du rapport et les exigences d’une méthodologie, etc.
Mais l’offre financière ne peut
être pertinente que si l’offre technique est parfaitement rédigée. Autrement dit,
une bonne compréhension des TDR est indispensable.
Il s’agit de présenter avec
clarté le dispositif, le projet ou l’action à évaluer ; de souligner qu’il
existe une base légale pour réaliser cette évaluation, que les objectifs du
projet, les opérateurs de mise en œuvre d projet, les activités du projet, et
les cibles du projet sont parfaitement compris.
Dans un deuxième temps, il faut
décrire le champ de l’étude, la genèse de l’évaluation, les objectifs (généraux
et spécifiques), puis le calendrier de l’étude.
La troisième partie de l’offre
technique concerne la méthodologie de l’étude.
Puis vient la structure du
rapport et des menues questions comme les limites et les suites de l’évaluation
avant le passage à l’offre financière, ou au DEVIS de l’évaluation.
Soulignons d’entré que le budget
de l’évaluation ou le document de l’offre financière doit ressortir aussi bien
les activités que les tarifs et les moyens humains mobilisés. Il s’agit du
tarif/jour pour chacune des personnes impliquer dans la réalisation de l’évaluation
(la direction du Cabinet, le consultant sénior, le consultant médium et junior,
l’attaché de recherche, les exécutants, les frais de fonctionnement).
Ces montants doivent correspondre
parfaitement aux activités identifiées dans la construction du cadre logique.
A base de ce tableau, on obtient
un devis clair, explicatif, et concordant à l’offre technique.
Pour résumer, on peut estimer grosso
modo le montant d’une évaluation à 1% ou 2% du budget total consacré à un
projet, à un programme, à un dispositif ou à une politique publique.
Pour approfondir les sujets
traités dans nos textos, les fiches de renforcement de capacités de e-SOGEVAL seront
très prochainement téléchargeables sur notre portail web.
Samedi 28 mars 2015
La Rédaction de
SOGEVAL.
Email : sogevale@gmail.com


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