jeudi 6 avril 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°39 : l'Alerte vaut mieux que le sang et le feu


Fallait-il attendre que le sang des Gabonais coule ou que l’Assemblée Nationale soit mise en feu pour organiser un dialogue national inclusif et sans tabou?
Depuis avant 2009, tous les clignotants étaient à l’orange et sont passés au rouge en 2009 après le décès d’Omar Bongo, ils indiquaient que les gabonais avaient besoin de voir le changement dans leur vie quotidienne et dans celle de leurs enfants. Pas nécessairement le changement des hommes comme le pensent certains, mais celui produit par la mise en œuvre des politiques publiques des différents gouvernements qui ont dirigé le Gabon depuis 1967. Faute de voir ces changements se produire, les désaccords, les malentendus, les tensions, se sont exacerbés et   malgré les alertes, les pouvoirs publics sont restés sourds et la goutte d’eau de trop a fait déborder le vase : le sang a coulé et la maison du peuple a brûlé.
Quelles leçons tirées de ces événements ?
Beaucoup  s’arrêtent très vite sur les processus électoraux mal organisés, sur le tripatouillage des élections, et le bidouillage des résultats comme l’a révélé le rapport de l’Union Européenne, mais la seule victoire aux élections suffit-elle à assurer aux Gabonais les changements espérés de leurs conditions de vie ?
Des explications et des slogans creux véhiculés par certains ne sont pas de nature à apporter des réponses aux préoccupations des populations qui sont assez grandes pour juger elles-mêmes si leurs conditions de vie ont changé.
En quoi dénoncer la xénophobie répond-il aux besoins de logement, de l’école etc. ?
Le pouvoir politico-administratif, quel qu’en soit sa coloration partisane, dispose des ressources appartenant à tous les gabonais (ressources humaines, matérielles, financières, communicationnelles etc.) pour mettre en œuvre les programmes et projets publics dont la mise en œuvre et la réalisation  seule apportent, par la mesure des effets, des résultats et du changement.
Aussi, mieux que d’attendre le sang et le feu, n’est-il pas tant que le pouvoir adopte l’évaluation des politiques publiques, outil de bonne gouvernance, de transparence, de démocratie participative et d’aide à la décision qui complète les outils de contrôles traditionnels du système politico-administratif que sont les contrôles politiques, les contrôles administratifs, les contrôles de gestion, les contrôles financiers et les contrôles juridictionnels, pourtant renforcés par les suivis statistiques et les audits, et qui ont plus d’une fois mis en évidence les dysfonctionnements sans pouvoir généralement en déterminer les causes ?
Au moment où le Gabon est placé devant le défi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), de la mise en œuvre du TOP5 ou objectifs de la Banque Africaine de Développement (BAD), et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, il est plus que tant d’inscrire l’évaluation dans la constitution pour accompagner cette mise en œuvre comme l’ont déjà fait les grands pays développés comme les USA, l’Allemagne, la Suisse, les pays Scandinaves et la France.

Qui vivra verra !

PETIT-LAMBERT OVONO
Président de SOGEVAL
Evaluateur Certifié des politiques publiques

mercredi 29 mars 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE : Faustin Boukoubi veut-il un dialogue sans tabou ?


Le dialogue politique en cours au Gabon est la réponse d’Ali Bongo aux besoins exprimés par les forces Vives de la Nation. Il est la matérialisation de la décision prise devant les Parlementaires réunis en congrès le 28 Juin 2016 et confirmée le 27 Septembre 2016 lors de sa cérémonie d’investiture. 
Antérieure à l’élection présidentielle du 27 août 2016,  ni le rapport de l’Union Européenne, ni les revendications du camp de Jean Ping, ni les événements post électoraux, ni les crises sociales en cours, ne sont à l’origine de la mise en œuvre de cette décision. Tout au moins, on peut évoquer une réponse à titre posthume à André Mba Obame qui avait demandé la tenue d’une conférence nationale souveraine en 2012. Cette demande d’AMO elle-même révélatrice du climat qui régnait au Gabon depuis l’élection présidentielle anticipée d’août  2009, et dont il contestait la victoire à Ali Bongo.
La formule suggérée par le leader de l’Union Nationale était celle de la remise à plat des institutions comme le souhaitait la majorité des gabonais,  sans nécessairement écourtée le mandat en cours de son rival.
Ne voulant pas céder à la demande de l’opposition de l’époque, et espérant que les résultats de sa politique allait apporter des changements dans la vie des gabonais ainsi que la paix, Ali Bongo va constater à deux mois de l’élection présidentielle de 2016 que ses chances de se faire élire étaient très minces. Il va donc tenter de répondre à la demande de la majorité des gabonais en promettant un dialogue inclusif et sans tabou après l’élection présidentielle de 2016; nous assistons donc à la mise en œuvre d’une promesse politique électorale.
Pour être au même niveau de compréhension, rappelons-nous que l’inscription d’un problème ou d’un besoin dans l’agenda gouvernemental exige au préalable un bon diagnostic des besoins des populations, une définition claire des objectifs, une bonne stratégie permettant d’aboutir à des résultats et d’obtenir des changements escomptés. C'est pourquoi, croit-on savoir que le communiqué final du dernier conseil des ministres pointe comme seul objectif de cette grande rencontre « La construction du Gabon ». Faut-il entendre par cette formule la construction politique ? Autrement dit : ce dialogue aboutirait-il aux changements politiques espérés par les gabonais ?
Comme  d’autres l’ont dit par ailleurs, le processus en cours exige l’implication de toutes les parties prenantes, la mise sur la table de tous les sujets, le suivi et l’évaluation de toutes les activités. 
Parmi les acteurs qui prennent part, et les sujets déjà posés sur la table, il y a celui des acteurs indirects qui ne prennent pas part, il y a celui de la transhumance des anciens hiérarques du PDG, mais aussi celui de la contestation de l’élection d’Ali Bongo dont Boukoubi ne veut pas entendre parler (comme il l’a dit dans son discours d’ouverture). En somme Boukoubi veut un dialogue sans tabou, mais il a le courage de poser les problèmes tabous. Pour ça, il nous semble sincère.

PETIT-LAMBERT OVONO
Président de la Société Gabonaise de l’évaluation 
des politiques publiques (SOGEVAL).


jeudi 16 mars 2017

TEXTO DU JOUR : Alerte n°38 : Evaluation ex-anté du projet « Dialogue politique inclusif et sans tabou »

  
Après la décision prise par le dernier Conseil des ministres d’organiser le Dialogue politique inclusif et sans tabou le 28 mars 2017, la Société Gabonaise de l’Evaluation des Politiques Publiques a pris sur lui de procéder à l’évaluation ex anté  du dit projet.
Selon l’entendement de SOGEVAL, le projet « Dialogue politique inclusif et sans tabou » comprend quatre étapes :
-         Le Comité ad hoc qui s’est déroulé du 15 au 25 février 2017 ;
-         La tenue des assises du dialogue prévue à partir du 28 mars ;
-         La mise en œuvre de recommandations de ces assises ;
-         L’évaluation finale (ex-post et impact) du projet.
Dans le respect du cycle de ce projet, nous avons choisi d’évaluer l’étape 1 qui a pris fin avec la décision prise par le conseil de ministres du vendredi 14 mars 2017.
Le rapport de cette première étape du projet ou de la commission ad hoc, est une évaluation à postériori, mais en même, c’est le rapport d’évaluation ex-anté de tout le projet.
Pour rédiger les recommandations de ce rapport, au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus, nous nous proposons au préalable de discuter des ajustements proposés avec les acteurs concernés pour nous assurer de leur faisabilité technique et de leur acceptabilité. Ceci est d’autant plus important que nous prévoyons de procéder à la publicité de ce rapport d’évaluation, et de présenter les résultats de sorte à ce qu’ils soient compréhensibles, accessibles et utilisables.

Encore un peu de patience, et le rapport sera mis en ligne.

PETIT-LAMBERT OVONO
Evaluateur Certifié Interuniversitaire
Président de SOGEVAL

mercredi 8 mars 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°37 : LA CEMAC et la CEEAC : deux communautés molles (1ère partie)


De réunions en réunions, de conférences en conférences, de conciliabules en conciliabules, les débats sur la fusion de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) suscitent des passions mais ne trouvent toujours pas de solutions définitives. La cause c’est qu’on est en face de deux communautés molles. Pour appréhender les contours, l’identité de chacune des deux entités est ici présentée.

La CEMAC

La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale est une organisation internationale regroupant les Etats d'Afrique centrale. Créée pour prendre le relais de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC), son siège est à Bangui avenue des Martyrs en République centrafricaine. Les  langues officielles de la communauté sont le français, l’anglais, et l’espagnol. La superficie de cette espace économique est de 3 020 144 km2 pour une population estimée à 44,1 millions d’habitants. La monnaie de la communauté est le Franc CFA qui a une parité fixe avec l’euros (monnaies de l’UE).
Pour la petite histoire, il faut rappeler que le traité instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999 .
Les institutions et les organes de la CEMAC sont les suivants :
-6 États membres .
-L'Union monétaire de l'Afrique centrale responsable de la convergence monétaire des Etats membres, qui partagent la même monnaie.
-L'Union économique de l'Afrique centrale qui a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des Etats membres afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergences des politiques économiques au sein de la sous-région.
-La Conférence des chefs d'États chargé de définir la politique de la Communauté et d’orienter l'action de l'UEAC et de l'UMAC.
-Le conseil des ministres qui assure la direction de l'UEAC.
-Le secrétariat exécutif, siégeant à Bangui (République centrafricaine).
-La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), siégeant à Yaoundé (Cameroun) définit et conduit la politique monétaire.
-La Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), siégeant à Brazzaville (Congo) assure le financement du Développement.
-La cour de justice de la Communauté installée à Ndjamena (Tchad).
-La commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF) siégeant au Gabon.
La CEMAC a pour mission d’établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leurs solidarités géographique et humaine ; de promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au commerce inter-communautaire, la coordination des programmes de développement, l'harmonisation des projets industriels ; de développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés ; de créer un véritable marché commun africain.
Depuis le 17 février 2017 la  CEMAC est présidée par le président du Tchad Idriss Déby Itno ; le nouveau président de la Commission est le professeur Daniel Ona Ondo, ancien premier ministre Gabonais.
L’un des sujets passionnels au sein de cet espace concerne la libre circulation des personnes. En effet, depuis mai 2015, les ressortissants de la CEMAC devaient bénéficier de la libre-circulation dans la région et ne sont donc plus obligés d'utiliser un visa pour voyager entre les pays de la CEMAC, tout en devant présenter un document d'identité aux frontières. Cette liberté de circulation été initialement prévue pour démarrer le 1er janvier 2014, mais a été retardée par la fermeture des frontières de la Guinée équatoriale. Si la libre-circulation au sein de l’ensemble de l’espace n’est pas encore possible, c’est avant tout en raison des différentes crises sécuritaires que connaît la sous-région, au premier chef desquelles l’insurrection menée par Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. L’harmonisation des législations internes est encore à achever. Cependant, le Tchad et le Cameroun ont pris les devants et mis en place la libre-circulation des biens et des personnes entre les deux Etats par le biais d’un accord bilatéral, qui pourrait aider à concrétiser les choses. Lors du sommet de Djobloho, le 17 février 2017, la Guinée équatoriale et le Gabon se sont en effet engagés à lever toutes les restrictions encore existantes.

Demain, la présentation de la CEEAC.

                 PETIT-LAMBERT OVONO 
                                                                    Consultant Sénior 
                                                                             Evaluateur Certifié Interuniversitaire




mardi 7 mars 2017

TEXTO SPECIAL: Déclaration de soutien au Programme mondial pour l'évaluation 2016‐2020 « EvalAgenda2020 »

Déclaration de soutien au Programme mondial pour l'évaluation 2016‐2020 « EvalAgenda2020 »

EvalPartenaires, le mouvement mondial visant à renforcer les capacités nationales en évaluation, est fier du programme mondial pour l'évaluation 2016‐2020. Ce programme s'appuie sur le soutien de la Résolution A/RES/69/237 de l'Assemblée générale de l'ONU et des 92 événements et plus qui furent organisés à travers le monde pour célébrer l'Année internationale de l'évaluation en 2015.

Cette déclaration reconnaît que l'évaluation renferme l'énorme potentiel de contribuer à améliorer la société. En influençant les preneurs de décision, ceux et celles qui font les politiques, les autres parties prenantes clés et l'opinion publique, l'évaluation peut contribuer à assurer que les politiques publiques, les programmes et les processus s'appuient sur des données probantes et engendrent des résultats efficaces et équitables, améliorant ainsi la vie de toute la population et assurant un développement durable permettant de protéger notre planète. Cependant, nous constatons que le domaine de l'évaluation n'a pas encore atteint son plein potentiel.

Cet écart entre la valeur potentielle de l'évaluation et son acceptation actuelle d'utilisation motive

EvalPartenaires et les signataires ci‐dessous à travailler encore plus fort pour améliorer la qualité et l'utilité de l'évaluation et propager ses avantages au niveau international et à travers tous les segments de la société, incluant le gouvernement, le secteur privé et les organismes bénévoles.

Nous  savons   que   l'évaluation   n'est   pas   simplement   un  outil  de  gestion  à  valeur        neutre.

EvalPartenaires et nous‐mêmes sommes unis par un engagement commun à promouvoir et soutenir le développement humain et écologique équitables et durables. Nous faisons la promotion des processus et de critères d'évaluation reposant sur des valeurs d'équité, d'égalité homme‐femme et de justice sociale, et sur des principes communs de partenariat, d'innovation, d'inclusion, de droits de la personne et de protection de la planète.

Nous déclarons notre soutien aux priorités en évaluation au cours des cinq premières années de la période de 15 ans visée par les nouveaux objectifs de développement durable (ODD). Nous comprenons que le principe de « veiller à ne laisser personne de côté » stipulé dans les ODD est intégré comme une valeur clé qui se retrouve au sein des trois fondements d'un système d'évaluation efficace : aménager un environnement favorable pour l'évaluation, renforcer les capacités institutionnelles et développer les capacités individuelles.

Par conséquent, nous nous engageons envers l'EvalAgenda2020, lequel vise :

1.      le renforcement d'un environnement favorable à l'évaluation, afin :

de s'assurer que tous secteurs de la société comprennent et reconnaissent la valeur de l'évaluation,
d'inclure explicitement l'évaluation par le biais de politiques d'évaluation nationales et d'autres instruments de gouvernance et de réglementation,

de procurer suffisamment de ressources allouées à l'évaluation,

d'utiliser des systèmes de données et des dépôts crédibles et accessibles pour diffuser rapidement les résultats des évaluations,


d'engager les intervenants à recevoir et utiliser l'information issue des évaluations, d'augmenter la demande en évaluation et le rôle en évaluation de la société civile, et de reconnaître l'évaluation comme une profession.

2.      le développement des capacités institutionnelles, afin qu'un nombre suffisant d'institutions de grande qualité, incluant, mais sans s'y limiter les organismes bénévoles pour l'évaluation professionnelle (ou VOPE), les organismes gouvernementaux, les organisations de société civile (OSC), les universités et les autres institutions qui génèrent et partagent les données pertinentes existantes et sont en mesure de :

promouvoir et faciliter les évaluations de qualité,

développer des aptitudes au partenariat avec d'autres institutions pertinentes et impliquées,

développer les ressources d'évaluation et des données de qualité, rendre l'information facilement accessible et promouvoir l'aptitude à faire le suivi des résultats et des recommandations des évaluations,
s'améliorer et se perfectionner continuellement au fur et à mesure des avancées dans le domaine de l'évaluation,
soutenir la recherche en évaluation, et

mettre sur pied des cours professionnels en évaluation pour s'assurer, entre autres, d'un nombre suffisant d'évaluateurs qualifiés.

Plus particulièrement pour les VOPE, nous notons l'engagement d'EvalPartenaires à fournir le matériel et les outils pour faciliter l'aptitude des VOPE à :

renforcer leurs capacités et leur rôle visant à faciliter un environnement favorable pour l'évaluation,

diffuser l'importance de l'évaluation,

faire preuve de stratégie et être inclusif lors de la sollicitation de leurs membres et au niveau de leur gestion interne, et

s'impliquer dans l'apprentissage par les pairs à travers le pays et par le biais de l'OICE.

3.      la participation aux efforts d'EvalPartenaires visant à développer les capacités individuelles en évaluation, en mettant l'accent sur les évaluateurs, les commissionnaires et les utilisateurs des évaluations, afin que :

les commissionnaires et les utilisateurs des évaluations puissent développer : o une solide compréhension de la valeur de l'évaluation,

o une disposition proactive et positive à la collaboration des instances évaluées envers les professionnels qui les évaluent,

des processus conduisant à des évaluations impartiales de grande qualité, et
un engagement fort à utiliser les résultats et les recommandations des évaluations.

Les évaluateurs, issus d'une grande diversité de disciplines pertinentes, sont en mesure d'effectuer des évaluations de grande qualité dans tous les pays et dans tous les domaines possibles, et :

o possèdent les connaissances, les compétences et les dispositions pour faire un usage approprié des principes, des théories, des méthodes et des approches généralement acceptés en évaluation, ainsi que des matières et sujets qu'ils évaluent
incorporent dans les évaluations les valeurs d'équité, d'égalité homme‐femme, de



justice sociale et de protection de la planète, de manières qui sont sensibles aux


particularités culturelles, et qui respectent les principes de partenariat, d'innovation, d'inclusion et de droits de la personne, et

s'engagent à apprendre de façon continue et à améliorer constamment leurs capacités.

4.      Finalement, nous soutenons les interactions entre ces trois premières dimensions en travaillant ensemble (en tant que gouvernements, parlementaires, VOPE, les Nations Unies, fondations, société civile, secteur privé, universités et autres parties prenantes) afin de :

dédier des ressources aux entreprises communes dans la conduite des évaluations et en innovation dans le domaine de l'évaluation et du développement des capacités en évaluation,

participer à l'élaboration d'un ensemble commun de termes dans toutes les langues, servant à diffuser et partager les connaissances en évaluation, et
profiter des occasions d'apprentissage nationales et internationales.

SOGEVAL

samedi 18 février 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°36 : LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DE LA (BEAC)


Voici le nouveau Gouvernement de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale qui a pris es fonctions le 6 février 2017.  
Gouverneur : Abbas Mahamat Tolli (Tchad)
Vice-gouverneur : Dieudonné Evou Mekou, (Cameroun)
Secrétaire général :Désiré Guedon (Gabon)
Directeur général de l’exploitation : Cédric Ondaye Ebauh ( Congo)
Directeur général du contrôle général : Bienvenu Marius Roosevelt Feimonanzoui (RCA)
Directeur général des études, finances et relations : (Guinée Equatoriale) poste à pourvoir
Cette nouvelle équipe a pris ses fonctions le lundi 6 février 2017, à l’abri des caméras, avec la signature des documents pour marquer la fin du mandat de l’équipe sortante qui aura dirigé la Banque centrale du 5 février 2010 au 5 février 2017 et le début du nouveau pour les sept prochaines années.
On attend de connaitre dans les prochains jours les grandes orientations du nouveau gouverneur.
Il faut toutefois souligner qu’Abbas Mahamat Tolli et son équipe prennent les commandes de la BEAC dans un contexte de crise économique, politique et sécuritaire ; toutes choses qui ne sont guère bonne pour les affaires.
Au plan économique, la chute des cours des matières premières, à l’instar du pétrole, et la rupture par l’Union Européenne (UE) des négociations sur un accord de partenariat  avec la CEMAC.
Au plan sécuritaire, l’insécurité persistante du fait des menaces de la secte terroriste nigériane Boko Haram et de fractions armées en RCA qui altèrent les performances économiques de la zone.
Au plan politique enfin les tensions et crises post-électorales qui perdurent dans la quasi totalité de Etats de la zone CEEAC.
On voit alors très mal comment la zone CEMAC pourrait se développer et remplir ses engagements internationaux, malgré des taux de croissance qui ne font guère bouger l’IDH, et des avoirs de 4 000 milliards de f CFA, qui permettent aux pays de se ravitailler auprès de la Banque centrale pour assurer le financement de leurs économies.
PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire


mercredi 15 février 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°35 : Début du dialogue national inclusif et sans tabou : un retour à la paix durable au Gabon ?



Bien avant le scrutin du 27 août 2016, Ali Bongo avait annoncé la tenue d’un dialogue national inclusif comme s’il savait qu’une grave crise post électorale allait survenir après le vote. A travers cette annonce, ceux qui sont peu attentifs à la vie politique du Gabon, ont parlé de main tendue, alors qu’en réalité Ali Bongo répondait à ses opposants qui réclamaient depuis 2012 une conférence nationale souveraine.  De plus, Ali Bongo agissait non en prophète, mais en connaissance de cause de ce qui allait se passer après l’élection présidentielle et pourquoi.
En convoquant donc son dialogue, et en toute sincérité, on relève que celui-ci n’a pas totalement un caractère national et pour causes : celui qui lui discute le pouvoir, car ayant obtenu plus de 48% de suffrages de Gabonais comme lui, refuse d’assister à ce conclave. Hors, quoi qu’on dise, c’est la cause principale de la crise ; et il ne saurait y avoir retour à la paix tant que les deux protagonistes n’auront pas allumé le calumet de la réconciliation.
Pourtant, en invitant à un dialogue inclusif et sans tabou, on s’attendait à ce que tous les sujets soient mis sur la table, y compris celui qualifié par certains de « coup d’Etat militaro-électoral ». Cette ouverture ne pouvait-elle pas permettre à Jean Ping d’y envoyer une délégation et d’aviser par la suite. Autrement, le refus de Ping à participer à ce dialogue n’est-il pas justifié parce que, disons le franchement,  l’objectif de certains issus des deux  bords est tout simplement le partage du gâteau.
Sans anticiper sur les recommandations du dialogue,  même si le retour à la Constitution de 1991 semble indispensable, que la Cour Constitutionnelle et la CENAP doivent être dépouillées de leurs attributs de décider à la place du peuple souverain…,  en disposant d’une majorité de 3/5 dans le deux chambres du parlement, Ali Bongo aurait dû obtenir ces réformes en convoquant un Congrès. 
Maintenant que le dialogue est déjà là, il reste que les causes de la crise soient diagnostiquées sans concession, afin que la thérapie vienne réellement à bout de  la maladie.  Mais sans la présence de Ping, il est fort à parier et à craindre qu’on obtienne pas la fin de la crise, mais seulement un peu d’accalmie. Il est donc nécessaire que tout soit mis en œuvre pour que les deux leaders se rencontrent et se parlent pour un retour à la paix durable au Gabon.

PETIT-LAMBERT OVONO
Consultant Sénior
Evaluateur Certifié Interuniversitaire