Le Ministère Gabonais du Travail
a gratifié l’ensemble des gabonais d’un jour férié et chômé de plus en ce jeudi
d 14 mai 2015. Si on met bout à bout le nombre de jours fériés et chômés au
Gabon, on ne totalise pas moins de 30 jours par an.
SOGEVAL, sentinelle de l’évaluation
des politiques publiques, pense qu’il serait temps qu’on évalue l’impact (avantages
et pertes) que le pays enregistre à cause de cette propension aux fêtes.
La fête ce jour, nous donne
une occasion pour ouvrir le débat sans passion.
Avant tout, définissons ce
qu’est l’ascension :
Relaté dans le deuxième
livre de l’Apôtre Paul « Les Actes des Apôtres », qui rapporte que,
pendant les quarante jours qui ont suivi Pâques, le Christ ressuscité s’est
plusieurs fois montré aux apôtres. Puis, au cours d’un repas qu’Il prenait avec
eux, le Christ leur a annoncé qu’ils allaient recevoir une force, « celle du
Saint-Esprit », qui viendrait sur eux. « Alors vous serez mes témoins à
Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre
», a-t-Il ajouté. Et après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le
regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux (Actes 1, versets 8 et 9).
C’est sur ce dernier verset
qui est qualifié d’Ascension.
C’est donc une date du calendrier chrétien après la Pâques, pendant laquelle on fête la
dernière rencontre entre Jésus ressuscité et ses disciples au cours de laquelle
il leur a fait une promesse, celle de la Pentecôte, bref, celle de la naissance de l’église par le Saint-Esprit.
Au regard du nombre d’églises
qui pullulent dans notre pays et dans le monde, on ne peut que constater que
cette promesse a été accomplie.
Ainsi compris, des
questions évaluatives abondent :
Quel est l’objectif de notre
pays à fêter cette promesse ?
Quels résultats espère-t-il
atteindre ?
Et comment les atteindre ?
Sans entrer dans une
analyse exégétique plus profonde, nous sommes ici en train de fêter l’ultime ou
dernière rencontre entre Christ et ses disciples, rencontre au cours de
laquelle Jésus promet l’arrivée de la troisième personne de la Trinité :
le Saint Esprit qui va débuter son œuvre en donnant naissance à l’Eglise. La
réalisation de cette promesse s’étant révélée vraie, Jésus peut être ainsi
classé comme un prophète, en dehors de tous les autres ministères qu’il a
accompli. Pour ceux qui veulent aller loin dans la connaissance de toute l’œuvre
de Jésus, un enseignement complet de la Christologie permettra à chacun de
mieux apprécier ces différents ministères.
Considérant ces
explications, on peut dire d’une part que le Gabon s’inscrit tout simplement
dans la vieille tradition de l’église chrétienne ; d’ailleurs le Gabon
célèbre toutes les fêtes chrétiennes. Cependant, est-il nécessaire de déclarer
toutes ces journées chômées et payées ?
Au regard des pertes enregistrées
par l’Etat et les entreprises durant ces journées, un discours lu à la télé par
les principaux responsables religieux suffirait. C’est cette méthode qui est
adoptée pour fêter les journées des Nations Unies, et c’est plus sage ainsi.
Bonne fête à tous !
La Rédaction


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