mardi 31 janvier 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°22 du 31 janvier 2017 : Le Président Idriss Deby remporte le Grand Chelem

C’est un coup de maître que le Président Idriss Deby Itno du Tchad vient de réussir en installant à la tête de la commission de l’Union Africaine (UA) Moussa Faki Mahamat son ministre des affaires étrangères, après avoir installé comme gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Toli Mahamat, qui a pris ses fonctions dernièrement, et confirmé à la tête de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) Ahmad ALLAM-MI un autre tchadien.
Ce succès diplomatique, car c’en est un, couronne son mandat de Président sortant de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Organisation continentale l’Union Africaine.
Pourtant, ce succès d’Idriss Deby Itno reste quelque peu assombri par l’instabilité qui persiste chez son voisin le plus proche à savoir la République Centrafricaine (RCA), par les revendications politiques et syndicales de ses compatriotes, et par la situation économique et financière que vit son pays et qui va l’obliger à solliciter auprès du FMI un second plan d’ajustement structurel (PAS), le premier étant toujours en cours.
Ce couronnement diplomatique est aussi un défi pour Idriss Deby Itno, car il sera comptable du succès ou de l’échec de ses compatriotes à la tête de ces organisations.
Auréolé du succès de ses soldats auprès des troupes françaises qui luttaient contre Al Qaïda au Magreb Islamique (Aqmi) au Mali, et aux côtés des forces camerounaises en guerre contre Boko Haram, beaucoup espèrent que le chef de l’Etat Tchadien pourrait capitaliser ces succès non seulement pour s’imposer comme le leader de l’Afrique Centrale après le décès d’Omar Bongo Ondimba, mais aussi comme puissance régionale de l’Afrique Centrale et s'investir pour un retour à la paix, à la stabilité et à la reconstruction post-conflit de la République Centrafricaine. De plus, avec le désengagement annoncé des Etats-Unis de Donal Trump aux opérations de maintient de la paix, et les tergiversations de l’Union Européenne à financer les programmes de l’Architecture Continentale de Paix de l’Afrique, nul doute que Idriss Deby Itno a une carte à jouer en Afrique Centrale, d’autant plus que, il faut le réaffirmer sans ambages, avec une frontière commune et poreuse de plus de 1300 km avec la RCA, des populations ayant la même histoire, vivant dans les deux pays et appartenant aux mêmes ethnies, le Tchad et la République Centrafricaine sont liés par une communauté de destin, ce dont le chef de l’Etat tchadien ne peut considérer pour perte et profit, et ce n’est point en se désengageant en République Centrafricaine qu’il aura le sommeil facile et qu’il dormira du sommeil du juste, mais c’est en jetant toute sa force, tout son aura diplomatique et toute son ingéniosité pour la résolution de la crise en RCA que le Président Deby prendra réellement le leadership qui lui est contesté par certains de ses pairs de l’Afrique Centrale.

PETIT-LAMBERT OVONO
Lanceur d'Alertes, Consultant Sénior en
Evaluation des Politiques Publiques

lundi 30 janvier 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°21 du 30 janvier 2017 : Les Etats Unis de Donald Trump et la paix en Afrique

Donald Trump, 45ème Président des USA ne connait pas l’Afrique. Mais ses premières décisions laissent présager la réduction de la participation de son pays pour les Organisations Internationales (ONU, FMI, BANQUE MONDIALE, etc.) pour ne citer que celles là. Quelles en seront les conséquences pour l’Afrique ?
En signant lundi dernier  le retrait américain du Partenariat Trans-Pacifique (TTP), Donald Trump a annoncé son intention de renégocier tous les traités commerciaux multilatéraux, dont l'Alena avec le Mexique et le Canada, pour les remplacer par des accords bilatéraux. Mais, cette remise en cause va plus loin. Elle pourrait affecter sévèrement les principales organisations internationales, à commencer par l'ONU.
Deux projets de décrets présidentiels  menacent ainsi l'ordre multilatéral existant si Donald Trump les validait ; il s’agit du projet de décret ordonnant à son Administration de réduire d’au moins 40% la contribution des États-Unis aux différentes institutions mondiales en coupant tout financement à celles qui remplissent l'un des critères suivants: la participation comme membre de plein droit de l'Autorité palestinienne ou de l'OLP ; le soutien de programmes en faveur de l'avortement ; des activités de nature à contourner les sanctions frappant l'Iran et la Corée du Nord ; l'influence substantielle d'un État soutenant le terrorisme ou coupable de persécutions envers des minorités ou de violations systématiques des droits de l'homme. Le décret charge une commission de recommander des coupes budgétaires en portant une attention particulière aux opérations de maintien de la paix de l'ONU (dont les États-Unis financent plus du quart), au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui gère notamment des programmes d'aide à la contraception, à la Cour pénale internationale et à l'aide au développement en faveur de pays s'opposant aux politiques américaines.
Le second texte annonce un «Moratoire sur les nouveaux traités multilatéraux» et ordonne une révision de tous les traités existants. Il appelle à identifier ceux dont les États-Unis devraient se retirer, en excluant les accords touchant principalement «à la sécurité nationale, aux extraditions et au commerce international». L'OTAN serait ainsi exclue de son champ, mais pas l'Accord de Paris sur le climat. Le moratoire mentionne spécifiquement deux conventions de l'ONU dont le retrait des États-Unis serait envisagé: celle sur «l'élimination de toute forme de discrimination contre les femmes» et la Convention sur les droits de l'Enfant.
Si ces décrets étaient mis en œuvre, la République Centrafricaine (RCA), Etat en post conflit et encore très fragile, dont la MINUSCA assure tant bien que mal la sécurité et la stabilisation s’en trouverait de nouveau déstabilisée avec une menace certaine de partition.
Mais la décision de Donald Trump aurait l’avantage de responsabiliser les Etats Africains à se prendre en charge en finançant eux-mêmes les différents programmes, missions et opérations aujourd’hui financés par les Occidentaux.
A quelque chose, malheur est bon.


PETIT-LAMBERT OVONO 
Lanceur d'Alertes, Consultant Sénior en 
Evaluation des Politiques Publiques 

dimanche 29 janvier 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°20 du 29 janvier 2017 : Méta évaluation du Rapport de suivi de l’exécution du programme des 100 jours du Gouvernement

INTRODUCTION

Le 25 janvier dernier, le Premier Ministre (PM), Chef du Gouvernement Gabonais,  Emmanuel Issoze Ngondet a remis au Président de la République Ali Bongo Ondimba, un Rapport de suivi de l’exécution du programme des 100 jours fixés par son Gouvernement le 13 octobre 2016.
Dans son Rapport de présentation, le PM a indiqué que sur les 165 actions prioritaires du programme des 100 jours, seules 27 actions ont été totalement réalisées, conformément aux engagements pris soit 16% du total.
SOGEVAL, dont le but est d’accompagner les décideurs politiques et privés dans leurs prises de décisions stratégiques et opérationnelles à travers l’évaluation des politiques publiques, des programmes et des projets, a décidé d’éclairer l’opinion sur ce Rapport du PM en procédant à sa méta évaluation.
En effet, une méta évaluation de ce Rapport est nécessaire en ce sens que cette méthode consiste en une étude et synthèse du Rapport présenté pour en tirer des leçons sur la pertinence, l'efficacité, l'efficience, la durabilité... bref sur les différents critères, et ainsi capitaliser des connaissances et expériences nécessaires à l'amélioration des actions futures. Autrement dit, c’est une évaluation du Rapport du PM en vue de juger de sa qualité et d’apprécier la performance des équipes d'évaluateurs du Gouvernement. Ceci peut permettre de mettre en évidence divers biais, erreurs techniques, difficultés administratives...
Enfin, pour rester sur les questions de méthode, soulignons que cette méta évaluation s’appuiera sur les critères d’évaluation de la Société Suisse de l’Evalutation qui sont au nombre de dix.
A qui s’adresse cette méta évaluation ?
D’abord aux populations Gabonaises qui doutent de tout ce que fait le Gouvernement, puis au Chef de l’Etat, aux  grandes institutions d'aide au développement comme la division évaluation de l'AFD, mais aussi d'autres comme celles de l'UNDP (United Nations Development Programme), l'OCDE (Organisation for Economic Co-operation and Development), ensuite au grand public et enfin  au PM lui-même et à son Gouvernement.
Ce rapport de méta évaluation permettra de vérifier s'il y a eu effectivement des effets des mesures mises en œuvre par le Gouvernement sur les populations. C'est donc un bon outil de démocratie et de gouvernance pour tirer des leçons globales et ainsi améliorer les mesures et les projets.
Bien que nécessitant un certain temps pour la réaliser, car la méta évaluation a besoin d'autres évaluations pour pouvoir avancer, ce qui crée un certain délai faisant que la conclusion de notre étude peut être tardive, même s'il elle a un impact bien positif sur les mesures, programmes et projets futurs, SOGEVAL s’engage à fournir dans les meilleurs délais les analyses et les recommandations auxquelles elle parviendra.

PETIT-LAMBERT OVONO 
Lanceur d'Alertes, Consultant Sénior en 
Evaluation des Politiques Publiques



TEXTO DU JOUR : ALERTE N°19 du 29 janvier 2017: Es-tu un obstacle pour ton prochain ?


Es-tu responsable de l’angoisse de tes concitoyens ?

La réponse à cette interrogation appelle chacun de nous à s’examiner soi-même avant de juger les autres.
Exercice difficile s’il y en est un ! Pour faciliter sa réalisation, nous vous proposons un cadre ; il s’agit du contexte socio-économique, politique et culturel de votre pays. Par quoi celui –ci se caractérise t-il ? Y a-t-il manque d’emplois, beaucoup de chômage, une grande pauvreté, absence de démocratie, immoralité, corruption, manque de logement, etc. ?  Devant chacun de ces manquements, il s’agit de s’interroger soi-même pour savoir si ce n’est pas toi la cause ou la source de l’absence du travail, et du chômage; si ce n’est pas toi le responsable de l’absence de démocratie, et des libertés (liberté d’expression, d’opinion, de la presse, de la transparence, liberté de manifestation, et de toutes les autres libertés recommandées par les Nations Unies et dont ton pays est partie) ; et si ce n’est pas toi le responsable de la pauvreté, de la maladie de ton voisin et de plusieurs autres de tes compatriotes, etc, etc.
Il s’agit en clair de savoir si tu n’es pas une pierre d’achoppement sur pour tes compatriotes ?
Peut- être ne le sais tu pas, ces chutes provoquent l’angoisse de tes concitoyens, et cet angoisse produit l’anxiété, les maladies et finalement une morosité générale dans laquelle se trouve notre société.
Etre un obstacle, une pierre d’achoppement signifie qu’on est Satan.
En effet, contrairement à la signification courante, le mot Satan signifie obstacle, et n’est pas synonyme de Diable lui-même. Le Diable utilise Satan pour nous faire tomber. Ce qu’il convient  de retenir ici, c’est qu’en étant un obstacle pour un seul de tes compatriote, tu es joues le rôle de Satan, et que tu es utilisé par le Diable, que tu es son pion. Il est donc grand temps que tu t’examines, et que tu ne sois plus un obstacle pour ton compatriote, ni pour ton pays.


Bon dimanche à tous.


PETIT-LAMBERT OVONO

Lanceur d'Alertes

Consultant Sénior 

en Evaluation des Politiques Publiques

samedi 28 janvier 2017

TEXTO DU JOUR : ALERTE N°18 - Le FMI de Christine Lagarde interpelle les autorités de l’Afrique Centrale à Bangui.

Lors de son passage en République Centrafricaine, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a promis au chef de l’Etat Faustin Archange Touadera et au parlement centrafricain, le soutien total de son institution pour la mise en œuvre du plan de redressement et de rétablissement de la paix de la RCA. 
A l’analyse, cette formule très diplomatique, matinée de talents pédagogiques, cache un agacement de Christine Lagarde à l’endroit des acteurs politico-administratifs de la RCA en particulier, et de l’Afrique Centrale en général. Elle dénonce l’absence de résultats et d’atteinte des objectifs des projets pourtant chèrement financés par les Bailleurs de Fonds dont le FMI.
Pour la Directrice générale du Fonds Monétaire International, tout le problème réside dans la planification opérationnelle, la mobilisation des acteurs, le pilotage et le suivi-évaluation des projets. Autrement dit, l’incompétence des ressources humaines choisies pour mettre en œuvre les projets et les actions des Plans pourtant approuvés par les Gouvernements et les Parlements si tel est que ces plans sont soumis aux parlementaires, est à la principale cause des échecs de ces plans.
Ainsi compris, Christine Lagarde a voulu attirer l’attention du Chef de l’Etat et des Députés sur l’effort qui leur est demandé pour sortir leur pays des affres de la crise qui le frappe.
En même temps, c’est un message d’encouragement teinté d’optimisme de la DG du FMI aux nouvelles autorités de Bangui afin qu’elles s’inscrivent résolument dans une gestion axée sur les résultats.
"Le FMI vous apportera son total soutien dans votre quête de stabilité politique, d'amélioration de la gouvernance et de résurgence économique", a-t-elle ajouté, selon la version de son discours publiée sur le site du FMI.
En rappelant ces objectifs qui sont communs aux Centrafricains et aux responsables de la région Afrique Centrale plutôt à Bangui, et non à Yaoundé, le FMI s’est résolument impliqué dans la résolution de la crise qui frappe la RCA et touche toute l’’Afrique Centrale. L’Afrique Centrale aura-t-elle retenue la leçon ? Rien n’est moins sure.

PETIT-LAMBERT OVONO.
Lanceur d'Alertes
Evaluateur Certifié Interuniversitaire